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Texte 8 L’enterrement de Manon

Publié le 24/06/2024

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« Objet d’étude : Le roman et le récit du Moyen Age au XXIe siècle.

L’Abbé Prévost, Manon Lescaut, 1731 Texte 10 : l’enterrement de Manon. Depuis « Mon âme ne suivit pas la sienne… » Jusqu’à « …impatience » Rédigé en 1731, le roman de l’abbé Prévost narre les aventures amoureuses de Manon Lescaut jeune fille intrigante et du chevalier des Gueux qui va renoncer à tous ses principes pour elle.

Au terme de multiples aventures, Manon et le chevalier sont sur le point de se marier en Nouvel-Orléans et pensent trouver enfin la paix dans cette nouvelle vie.

Mais encore une fois, une nouvelle péripétie va les entraîner dans le désert où Manon va trouver la mort. Nous assistons ici au rituel de l’enterrement procédé par le chevalier face au corps de sa bienaimée. Projet de lecture : nous allons voir comment cet extrait revisite le topos romantique de la mort des amants. 1er § : une séparation douloureuse 2 è §: personnage à bout de force 3 è§ : l’inhumation § 1 une séparation douloureuse : caractère religieux de la sc on relèvera le caractère religieux à travers les termes comme « âme/Ciel » l’idée d’une punition à la deuxième ligne rigoureusement puni.

« que j’ai traîné une vie languissantes… à en mener jamais une vie heureuse » C’est donc sur le plan de la morale que se décline le discours du chevalier.

La mort de Manon est donc l’occasion d’une repentance.

Le personnage se condamne à une éternelle punition Tragique : persistance de la mort et volonté du narrateur de mourir avec sa bien-aimée, topos de la mort des amants (Roméo et Juliette, Tristan et Yseut… » Le chevalier se voit puni de ne pas avoir eu droit à cette mort.

C’est d’abord Dieu qui le punit à travers la métaphore « le Ciel » et il se punit lui-même l.2 « je renonce volontairement ».

Prédominance de la mort : mourir, trépas, enterré, la mort, la fosse… renonciation à la vie le personnage se situe dès lors du côté de la mort. Lyrique : Importance de la 1ere personne, narrateur interne qui permet d’intensifier le désespoir.

Poétisation du récit : emploi de métonymie l.

1« mon âme/la sienne », hypotypose, volonté de peindre la mort comme un tableau, cf Piéta inversée l 3 « Je demeurai plus de vingt-quatre heures la bouche attachée sur le visage et sur les mains de ma chère Manon ». Aspect sensuel par delà la mort : « la bouche attachée sur le visage » : vision unitaire du couple.

Volonté de préserver l’intégrité du corps de l’adversité : « les bêtes sauvages ». Volonté de mourir et de rejoindre sa bien-aimée dans la mort, cf Orphée et Eurydice. L’enterrement apparaît davantage dans son caractère protecteur de l’intégrité du corps que comme un rituel religieux.

Le paragraphe se termine par la résolution du narrateur de protéger le corps de sa bien-aimée et de se laisser mourir sur son tombeau.

Plus tard : Notre Dame de Paris, Quasimodo qui se laisse mourir de désespoir à côté du corps d’Esmelrada. § 2 un personnage à bout de force L’adversité se traduit par un affaiblissement du corps : l 1« si proche de ma fin/ affaiblissement/ le jeûne, la douleur / l 9 le personnage ne peut pas se « tenir debout »… Un affaiblissement moral car le personnage doit se préparer à une épreuve : ligne 11 « le triste office que j’allais exécuter » = périphrase pour dire l’inhumation.

Caractère inédit de la démarche puisque c’est l’amant qui va enterrer seul sa bien-aimée.

Le personnage vit ce moment comme une véritable épreuve, cf le Christ sur son chemin de croix qui peine.... »

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