Texte 1 : Le prologue Introduction Gargantua BAC DE FRANÇAIS LA LITTERATURE D’IDEE

« BAC DE FRANÇAIS LA LITTERATURE D’IDEE avril-mai Texte 1 : Le prologue Introduction Gargantua est un roman de François Rabelais, publié sous le pseudonyme de Alcofribas Nasier, en 1534.

Le narrateur raconte notamment l’enfance et les exploits d’un géant.

S’il fait suite à Pantagruel publié en 1532, il est néanmoins chronologiquement antérieur dans le cycle, puisque Pantagruel est le fils de Gargantua.

Il s’agit donc de la deuxième partie d’une œuvre romanesque qui comptera cinq livres.

Avant d’évoquer les épisodes de la vie du géant, Rabelais à pris soin de rédiger un avis au lecteur et un prologue.

Celui-ci présente les intentions de l’auteur : capter l’attention du lecteur.

Rabelais décline ici un véritable mode d’emploi : le lecteur doit apprendre à apprécier le roman à venir. Lecture du passage PB : Comment dès ce prologue Rabelais parvient à concilier plaisir et exigence pour définir la lecture ? Plan : Premièrement nous nous intéresserons à l’avertissement sérieux que Rabelais destine au lecteur, puis nous analyserons la comparaison comique faite avec le chien et enfin nous terminerons par analyser l’éloge fait de la lecture. I) Un avertissement sérieux au lecteur A) L’injonction au lecteur  Dès la ligne 1 à travers l’utilisation du pronom personnel et du présent de vérité générale « il faut », l’obligation est introduite.  L’utilisation du complément circonstanciel de manière « soigneusement » l.1 explique comment il faut lire.

Dès la 1ère phrase la règle est énoncée avec beaucoup de sérieux et doit être appliquée par le lecteur. B) L’interpellation du lecteur  L’emploi de la deuxième personne du pluriel « vous » et du futur « vous admettrez » l.2 établit un lien entre Rabelais et le lecteur en anticipant ses réactions C) L’opposition entre le contenu et le contenant  La phrase 2 à travers une antithèse oppose le contenu et le contenant avec « matière » l.2, « d’autres valeurs » l.2, « boîte » l.3, « folâtres » l.3, « matières traitées » l.3, « le titre le laissait apparemment » l.4.

La boîte fait référence aux Silènes, qui sont pleines de frivolités à l’extérieur mais précieuses à l’intérieur, et à Socrate : l’auteur incite le lecteur à ne pas se fier aux apparences.  La référence au chant de l’Odyssée « le chant des sirènes » l.6-7 renvoie à la séduction et la manipulation : c’est le modèle de lecture qui doit être rejeté.  Une nouvelle injonction permet d’affirmer le mode de lecture sérieux de l’œuvre : « vous devez » l.7 et le cc de manière « dans un sens plus élevé » l.7. Le prologue sert d’avertissement au lecteur.

Rabelais délivre ici un véritable mode d’emploi pour découvrir son roman.

Il s’agit d’aller au-delà d’une lecture distrayante. II) Une métaphore comique A) L’apostrophe au lecteur  A travers l’apostrophe au lecteur qui contient deux questions rhétoriques : « N’avez-vous jamais débouché une bouteille ? » l.9, « N’avez-vous jamais rencontré un chien qui rencontre un os à moelle » l.10, le lecteur peut se remettre en cause et change le rythme du texte par une interpellation.  L’anaphore de « N’avez-vous » permet d’introduire de nouveaux thèmes : la boisson et le chien.

Le texte est réorienté et devient comique.

On passe du sérieux de l’argumentation, à un chien en train de croquer son os. B) Le sérieux mêlé au comique  Le comique naît aussi du décalage entre Platon et le chien avec son os.

Utiliser l’exemple de Platon permet d’en faire un argument d’autorité : c’est une référence sérieuse à la philosophie de l’Antiquité.

Rabelais inscrit ainsi son œuvre à l’Humanisme suite à ses références sur l’Antiquité. C) La description du chien  Il oblige le lecteur à faire un effort d’imagination : « si vous l’avez vu, vous avez pu noter » l.12.

Le passé composé traduit l’expérience, l’apprentissage.  L’attitude du chien est commentée 6 fois avec un nom abstrait dont la plupart évoquent des sentiments.... »