Tétanos
Publié le 15/05/2020
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1 / 2 3 mai 1967 Série C-27 Fiche N• 1749
Tétanos
1.
Le tétanos est une infection provoquée par le bacille de Nicolaïev.
Sa gravité
est due, non pas à la présence propre du bacille, mais à la toxine qu'il sécrète.
La porte d'entrée des spores tétanigènes est variée: plaie cutanée minime et négligée (65% des cas environ) surtout en milieu rural, ulcères variqueux des jambes (10%), etc.
2.
Après une incubation silencieuse de six à quinze jours, le début de l'infection est
marqué par des contractures réalisant habituellement un trismus (gêne à l'ouverture
de la mâchoire).
Quelques heures ou quelques jours plus tard, l'extension progressive
des contractures réalise un tableau dramatique: véritable aspect d'écorché vif, tant la
saillie des groupes musculaires est caricaturale.
A la moindre excitation et même
spontanément, éclatent des paroxysmes atrocement douloureux pouvant provoquer
un spasme mortel de la glotte.
Malgré ses souffrances, le malade conserve sa lucidité.
Dans le tiers des cas, l'évolution, malgré le traitement en centre spécialisé, se fait
encore vers la mort.
Dans les «bons cas "• la convalescence est très longue, souvent
émaillée d'accidents.
3.
Le traitement préventif est représenté par la vaccination par l'anatoxine de Ramon,
obligatoire chez les enfants de moins de 18 mois, au service militaire et recommandée
dans les professions exposées.
Un grand progrès est apporté par la mise au point
récente d'un sérum antitétanique d'origine humaine (globulines immunisées) qui
supprime les risques du sérum animal (choc anaphylactique, autres allergies, etc.).
4.
Le traitement curatif doit être conduit dans un centre spécialisé.
Il comporte un traitement de ,base appliqué dans tous les cas et des mesures majeures pour les cas
graves.
L'esséntiel du traitement de base est d'apporter une action sédative dans le
triple dessein d'apaiser l'anxiété et de procurer le sommeil, de diminuer l'excitabilité
neure-musculaire et de limiter l'intensité des douleurs.
Les deux médications les plus employées sont les barbituriques et le dolosal à très fortes doses.
La dépression respi
ratoire résultant de telles doses n'est plus une contre-indication depuis l'extension
de la méthode de respiration endo-trachéale assistée (par respirateur artificiel).
5.
Les mesures majeures sont la trachéotomie et la curarisation.
La trachéotomie est
indiquée dans la majorité des cas et s'impose formellement s'il y a menace de spasme
de la glotte.
Elle est de plus en plus souvent associée à la respiration assistée endo
trachéale.
La curarisation a des indications plus limitées et actuellement assez bien
précisées: sujets de moins de 60 ans et formes graves, rebelles au traitement de base (20% des cas).
6.
Au total, ce traitement coOteux, difficile, uniquement réalisable en centre spécia lisé, encore grevé d'échecs, justifie la rigueur du traitement préventif.
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