Test de Koch

« 1 / 2 Test de Koch 1.

L'idée d'utiliser le dessin d'un arbre comme instrument de diagnostic psycho­ logique appartient au Zurichois Emile Jücker.

Ce fut toutefois le psychologue alle­ mand Charles Koch qui, au début du siècle, élabora à partir C:e cette idée le cc test de l'arbre "· dont l'utilisation dans la psychologie infantile est devenue désormais classique.

2.

Freud, le créateur de la psychanalyse, insiste fréquemment sur l'importance du concept de projection dans la compréhension de la vie normale et pathologique.

(L'expression la plus profonde de cette projection étant la création artistique.) Après Freud, la psychologie expérimentale va élaborer à partir de ces découvertes une série de tests dits cc projectifs"· JI s'agit d'amener l'enfant ou Je névrosé à objectiver dans un dessin les couches les plus profondes de son psychisme, échappant à la cons­ cience.

Le plus célèbre de ces tests est celui du psychologue suisse, disciple de Carl Jung, Hermann Rorschach, qui élabora en 1918 une série de planches dont le seul motif était des taches d'encre.

3.

Le test de Koch prolonge ces recherches en les approfondissant.

Sa simplicité rend son utilisation précieuse lorsqu'il s'agit d'enfants ou de malades inaccessibles à tout entretien psychologique.

JI suffit de faire dessiner un arbre, et J'enfant se pro­ jette tout entier à travers cet arbre.

Selon la forme qu'il lui donne, J'état de ses branches, la présence de feuilles et de racines, on peut découvrir les confiits qui demeurent non formulés dans sa vie consciente.

L'existence de déformations carac­ téristiques sont aussi révélatrices.

Si le dessin de J'arbre présente certaines formes, le psychanalyste aura la certitude immédiate qu'il existe des traumatismes infantiles, souvent liés à J'éducation et qui ont décidé de tout le profil psychologique de la personnalité.

4.

La psychanalyse infantile n'est qu'une application parmi d'autres du test de Koch.

Il permet aussi de déceler chez un sujet apparemment normal J'apparition de troubles névrotiques qui s'organiseront plus tard en une véritable névrose symptomatique.

Le névrosé projette dans son dessin la détresse et l'angoisse qu'il sent en lui.

Un arbre déchiqueté, en flammes ou recouvert de neige symbolise la catastrophe inté­ rieure qu'il sent en lui et qu'il projette dans la structure de J'arbre.

Les dessins effec­ tués par des psychotiques, malades dont la personnalité est et'ltièrement désor­ ganisée, reflètent cette désorganisation par la structure chaotique de leurs dessins.

La peur de l'espace (agoraphobie) se manifeste par J'absence, parfois totale, des branches qui constituent la couronne.

Une étude des dessins réalisés par certaines catégories de malades permet de construire une typographie dans laquelle le profil de chaque arbre correspond à un grand syndrome pathologique.

5.

Le test de Koch demeure le plus fréquemment utilisé des tests projectifs.

Ce qui le rend essentiel, ce n'est pas seulement la facilité de son application, mais aussi.

le thème qu'il utilise.

Spontanément les enfants et les malades mentaux dessinent des arbres.

Ils s'y projettent entièrement, comme J'a montré la psychanaliste française Françoise Dolto en guérissant une petite schizophrène avec une " poupée-fleur"· 2 / 2. »