Tertullien (Quintus Septimus Florens Tertullianus) vers 160-vers 240Il naquit à Carthage d'une famille de fonctionnaires romains.
Publié le 23/05/2020
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TERTULLIEN (Quintus Septimius Florens). Apologiste et théologien latin. Né entre 155 et 160 à Carthage, mort vers 230. Il est un des plus célèbres écrivains chrétiens de son siècle. Sa vie nous est moins connue que l’évolution de sa pensée, dont témoignent une quarantaine d’écrits doctrinaux, apologétiques, ascétiques ou moraux. Africain de famille païenne, il reçut à Carthage une formation tout ensemble littéraire et juridique. Et c’est la fusion, en lui, de ces deux éléments qui lui valut un tel renom dans l’exercice de l’apologétique, que ses prédécesseurs de langue grecque avaient portée, cependant, à un si haut point de perfection. Certains aveux contenus dans ses œuvres nous renseignent sur ses péchés de jeunesse. Il s’accuse, en effet, d’avoir commis l’adultère et fréquenté les lieux de perdition. Nous en savons, du reste, plus sur ses désordres que sur sa conversion au christianisme. Elle dut se produire vers 190, peut-être au cours d’un séjour à Rome. Ses allusions portent à croire qu’il fut alors très vivement ému par l’héroïsme des chrétiens se rendant au martyre, et leur prodigieux pouvoir de persuasion l’aurait alors convaincu qu’ils incarnaient l’irrésistible vérité. Tertullien était marié : nous possédons même de lui une lettre à son épouse — A son épouse (199). Mais on sait également qu’il était prêtre, cela ne fait aucun doute, car trop de passages de son œuvre en sont garants. Ferveur et intelligence illuminent les écrits du docteur, du polémiste, du moraliste et, sous les ornements d’une rhétorique parfois un peu lourde, transparaît toujours sa puissante personnalité. Déjà, dans Aux nations (vers 200), ou encore dans son Apologétique (197) se trahissent les deux aspects de sa nature. S’il est admirable par ses arguments juridiques, sa chaleur de conviction et la force de ses répliques enflammées, Tertullien ne renonce pas pour autant à cette partialité qu’engendre la passion, où l’ironie, le sarcasme, la rancœur prennent trop souvent le pas sur le culte de la vérité : attitude bien différente de celle des apologistes grecs Justin et Athénagore. Le tempérament de Tertullien l’emporte de même sur la spéculation pure dans des ouvrages tels que le Traité des prescriptions contre les Gentils — De Praescriptione haereticorum (vers 200), le traité Contre Marcion (200) et De l’Origine de l’âme (vers 203) — v. Contre Hermogène (202-203). Mais ceux de ses écrits où son caractère entier se révèle le plus sont les traités de morale : à les lire, on comprend comment, à force d’outrance, Tertullien rejoignit la secte de Montanus. Le même rigorisme, d’ailleurs, se fait jour dans ses écrits à tendance morale. C’est ainsi que, dans ses traités Contre les spectacles (197-202), De la pénitence [ 203-204] et Ad Morem (200-206), il n’hésite pas à émettre des opinions en contradiction flagrante avec la doctrine de l’Église. Par exemple, dans [Exhortation à la chasteté (207), il condamne sans recours le remariage et l’assimile à un adultère. De même, dans l’ouvrage intitulé Couronne du soldat (211-212), il exclut le chrétien du service militaire. Enfin, dans son écrit traitant De la fuite dans la persécution [212], se conformant à la doctrine montaniste, il ne lui reconnaît pas le droit de fuir la persécution, alors qu’il avait soutenu le contraire au nom de l’Evangile et de l’Eglise. Sans doute, la disparition de son ouvrage De l’extase ne permet-elle pas d’établir exactement dans quelles circonstances et pour quelles raisons Tertullien se rallia au montanisme. On peut affirmer cependant qu’il fut avant tout séduit par le rigorisme moral de la secte phrygienne. Ce rigorisme qui, vers 213,. l’éloigna de l’Eglise, l’entraîna par la suite à fonder, à l’intérieur même de la secte, une hérésie nouvelle oui porte son nom, le tertullianisme, dont les derniers adeptes devaient être convertis par saint Augustin. Il est impossible d’admettre que Tertullien, ainsi qu'on l’a insinué, soit revenu au sein de l’Eglise. Il mourut, d’après saint Jérôme, vers 200, à un âge avance, et demeura jusqu’à la fin un « exemple, mémorable dans l’antiquité chrétienne, de ces chutes douloureuses auxquelles sont particulièrement exposées les intelligences d’élite ». Rappelons encore parmi ses œuvres: Contre les juifs (197), De la patience (200-203), De l’âme (208-211), Lettre à Scapula (212), Contre Praxéas (217-222) et De la monogamie (217).
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Tertullien (Quintus Septimus Florens Tertullianus)
vers 160-vers 240
Il naquit à Carthage d'une famille de fonctionnaires romains.
Il étudia le grec, le droit et la
philosophie dans sa ville natale et se destinait sans doute au barreau.
Frappé par le
spectacle des martyrs chrétiens, il se convertit.
Il acquit une grande influence à Carthage
où il prêchait l'ascétisme et la pénitence.
Séduit par l'austérité intolérante des montanistes,
il se mit à dénoncer la tiédeur des chrétiens.
En 219, il créa sa propre secte dont la règle
était d'une rigueur absolue.
Puis il disparut de Carthage et se retira dans le désert.
Il a écrit
entre autres ouvrages : Apologétique, De præscriptione hereticorum, De testimonio animæ, De
penitentia, Adversus Marcionem libri V, De anima, De resurrectione carnis, De jejunio, Scorpiace ,
etc.
Il est le premier chrétien latin qui ait trouvé une forme originale et puissante à
l'expression de sa foi.
Son influence fut considérable..
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