TERREEn s'approchant de notre planète, un visiteur provenant de l'espace

« 1 TERRE En s’approchant de notre planète, un visiteur provenant de l’espace serait principalement frappé par deux faits : tout d'abord, la présence d’une atmosphère pleine de gaz comme l’oxygène et d’autre part, par le fait qu’une grande partie de la surface terrestre, environ 70 %, est couverte d’eau.

Mais comment pourrait-il décrire la Terre de retour sur sa planète ? Il pourrait raconter, par exemple, avoir vu une planète faite de cinq coquilles, complètement différentes, enchâssées les unes dans les autres. La coquille superficielle est l’atmosphère, dont l'épaisseur est d’environ 600 km et qui est formée d'un mélange de gaz parmi lesquels on trouve l’oxygène, indispensable aux organismes vivants.

L’hydrosphère, la deuxième coquille, est formée par les océans, les lacs, les fleuves et les eaux souterraines, c’est-à-dire par l’ensemble des eaux.

L’hydrosphère repose partout sur des matériaux rocheux de la croûte terrestre et est entourée partout par l’atmosphère.

La croûte est la couche rocheuse la plus externe du globe, la partie froide et rigide sur laquelle nous nous déplaçons.

D’une épaisseur moyenne allant de 8 à 40 km, elle repose sur le manteau terrestre, qui atteint près de 3 000 km de profondeur.

Au centre, enfin, se trouve le noyau avec un rayon de plus de 3 300 km et les températures augmentent jusqu’à quelque 5 000 °C en son centre. Par rapport au rayon de la Terre (6 371 km), la croûte est plus fine qu’une coquille d’œ uf, tout en étant aussi dure et fragile que celle-ci et tout en étant donc susceptible de se casser facilement.

Elle joue un rôle fondamental pour la présence de la vie sur notre planète, puisqu’elle est constituée de roches qui font office d’isolant thermique. Les couches décrites ci-dessus changent en permanence et provoquent également des modifications dans les couches adjacentes par l'effet de forces de différentes natures, atmosphériques ou internes à la Terre.

Par exemple, le Grand Canyon, un long fossé de 2 133 m de profondeur dans le fond duquel coule le fleuve Colorado, n’existait pas il y a 20 millions d'années.

Il a été creusé par les eaux du fleuve qui ont exercé une érosion continuelle.

Tout comme le Colorado, n’importe quel autre fleuve érode le sol dans la partie amont de son parcours et transporte de la terre vers la mer où, par son alluvionnement, il contribue à colmater les zones côtières sous-marines peu profondes.

La plaine du Pô, par exemple, s’est formée grâce à l’action constructrice des fleuves et des glaciers qui, au cours de milliers d’années, ont déposé des matériaux arrachés aux montagnes. Les changements subis par la Terre au cours de son histoire, de quelque 4,5 milliards d’années, sont dus à deux moteurs, l’un externe, représenté par la chaleur fournie par le Soleil, et l’autre interne, représenté par le fait que des matériaux enfouis à des milliers de kilomètres de profondeur ont la particularité de se transformer et de libérer en permanence de la chaleur.

Ces deux forces ont une puissance extraordinaire.

La chaleur interne produite par la Terre correspond à environ 1 000 fois l’énergie libérée chaque année par les tremblements de terre et est 250 000 fois plus élevée que l’énergie libérée par l’explosion d’une bombe nucléaire d’une mégatonne. La chaleur interne donne naissance à des sources thermales chaudes ou des éruptions volcaniques et provoque les lents mouvements de la surface terrestre qui ont pour effet de déterminer de véritables collisions entre une zone et l’autre.

Ces collisions sont à l’origine de gigantesques renflements : les montagnes.. »