Temps et conscience

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· remgs ,et èonsci _en~e 0 Tem_ps et Irréversibilité 1.

La nature du temps • Le temps, forme de la succession, donne à notre existence une direction et une condi tion .

Nous pouvons modeler en partie le sens de notre existence, mais ne pouvons arrêter le temps ni inverser son cours.

Il se présente à nous sous la forme de l'irréversibilité .

N'est­ il pas alors le signe même de notre impuissance ? • Par cette qualité particulière, le temps nous conduit à un terme connu, la mort , et nous impose une perte(« temps perdu», Proust).

Mais nous avons un passé : que devient-il avec le temps? 2.

Perte et finitude • Le souvenir rend actuel, de nouveau, ce qui n'est plus là; à l'op­ posé, l'imagination projette dans notre aveni r la représe ntation de notre mort.

La conscience du temps est savoir de notre fini­ tude.

En ce sens, le temps nous blesse et nous emprisonne.

Cette connaissance donne à notre existence le sens d'un devenir orienté.

Ce n'est pas seu lement un temps extérieur à notre personne.

Notre identité elle-même« est en devenir » : notre être change.

• Notre impuissance à l'égard du temps ne se double-t-elle pas alors d'une incertitude sur nous-même ? m Temps et identité 1.

Conscience et durée • Notre conscience est tempo ­ relle.

L'expérience que nous avons de notre pensée le montre : déve­ lopper une idée exige une certaine durée; notre existence vient de s'écouler et le temps semble l'étoffe même de notre pensée en train de « [La conscience vit) 1 une durée au ryth me déterminé, bien différent e de ce temps dont parle le phy sicien.

» H.

Bergson se faire.

Il y a une relation singulière de notre conscience au temps.

• Nous pouvons penser un temps unique et objectif (tem ps de l'uni­ vers ou temps social), homogène et quantitatif, identique pour tous, découpé en heures, minutes ou secondes, temps de la science.

Ma is. »