technologie.

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technologie. n.f., application concrète de connaissances scientifiques et techniques à la
conception, au développement et à la fabrication d'un produit.

Analyse de la technologie.
Un même produit peut être élaboré à partir de technologies différentes : une raquette de
tennis peut être en bois ou en fibre de carbone, une montre peut être mécanique ou à
quartz. Dans tous les cas, les technologies utilisées relèvent d'un choix propre aux
entreprises, et sont le résultat d'une lente évolution. On distingue quatre formes
d'organisation de la production : par projet (où le procédé peut être isolé des autres,
comme dans le travail à façon), en atelier (où les opérations sont discontinues), de masse
(qui repose sur l'assemblage systématique de composants) et en processus (qui s'applique
à des flux continus, comme dans le travail à la chaîne). Chaque forme d'organisation utilise
des technologies de production spécifiques liées à la nature des produits. Une tendance
nette au développement de l'automatisation et de l'informatique dans l'assistance, tant à la
conception qu'à la fabrication, est perceptible.
Chaque famille technologique (électronique, biotechnologies...) peut à la fois donner
naissance à de nouvelles filières (par exemple de la puce électronique à l'ordinateur en
passant par le microprocesseur) et régénérer les filières anciennes (par exemple, dans les
téléviseurs, les transistors sont remplacés par des composants électroniques). Il y a ainsi
des technologies concurrentes et une succession dans le temps (le numérique remplace
l'analogique pour le son et l'image, mais la cassette et le disque restent en compétition
comme supports). On distingue dans un secteur les technologies de base (à l'origine du
produit et largement diffusées), les technologies clés (celles dont la maîtrise donne une
compétence essentielle pour réussir) et les technologies émergentes (dont les applications
sont encore marginales et incertaines).

Stratégies technologiques.
Les entreprises définissent les technologies dont elles ont besoin en fonction de leurs choix
stratégiques. Certaines recherchent notamment une position d'innovateur (par un effort
élevé et constant en recherche-développement), alors que d'autres préfèrent imiter et
proposer des produits standard. Il y a donc une double tendance permanente à l'instabilité
(liée aux applications nouvelles, souvent imprévisibles) et à la standardisation (pour
amortir les coûts de recherche et imposer sa conception du produit sur le marché).
La forme la plus évidente, et la plus risquée, est la création interne de compétence qui
procure avance et autonomie quand elle aboutit. Les accords de coopération permettent
de partager le coût et le risque, mais nécessitent un consensus sur les axes de recherche
et le partage de leurs retombées. L'accès à une technologie développée par d'autres se fait
notamment à travers l'achat de licence.

La veille technologique, c'est-à-dire la surveillance des recherches en cours, des brevets
déposés, des nouvelles applications, apparaît de plus en plus comme un facteur majeur
d'autonomie et de survie des entreprises ; en effet, la technologie joue un rôle central à la
fois dans la baisse des coûts de production et dans les possibilités de différenciation du
produit (par exemple en augmentant ses performances).

Transferts de technologies.
Le système contractuel de transmission de savoir-faire existe autant depuis les grandes
entreprises vers les PME (avec la mise en place par les pouvoirs publics d'organismes
spécialisés) que des pays développés vers les autres, demandeurs de technologies utiles
au développement. À côté de la concession de licence (location temporaire d'un brevet), il
existe de nombreuses formules, telles que le lifreding associant licence, franchise,
exportation et investissement direct (le cas le plus connu étant Coca-Cola) ; la société en
copropriété (joint venture) qui permet une association complète des partenaires
(technique, financière, juridique) ; la vente complète de technologie (de l'usine clé en main
jusqu'à l'usine marché en main). Les responsables locaux sont en général attentifs au coût
du transfert (parfois excessif), au degré de disponibilité réelle de la technologie (certaines
peuvent être bridées ou aveugles), à leur diffusion (formation, recherche sur place), à leur
adaptabilité aux conditions (par exemple climatiques) du pays d'accueil. Les firmes
multinationales sont le vecteur le plus puissant, mais controversé, de ces transferts
internationaux.
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