Databac

Tchécoslovaquie (1991-1992) La difficile coexistence des deux nations

Publié le 27/09/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Tchécoslovaquie (1991-1992) La difficile coexistence des deux nations. Ce document contient 589 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.

« Tchécoslovaquie (1991-1992) La difficile coexistence des deux nations La Tchéco-Slovaquie (selon l'orthographe officielle slovaque) a retrouvé sa pleine souveraineté en 1991: le dernier soldat soviétique a quitté son territoire en juin; le pacte de Varsovie a été dissous le 1er juillet et l'ironie de l'histoire a voulu que sa dernière session d'"autoliquidation" se soit déroulée à Prague (que les armées du Pacte avaient envahie en août 1968) et ait été présidée par Václav Havel, l'opposant devenu chef d'État en décembre 1989. La diplomatie du pays a entretenu des rapports privilégiés avec l'Europe occidentale et les États-Unis, mais aussi avec ses voisins, la Hongrie et la Pologne. Deux tendances ont prédominé en 1991-1992: le risque de désintégration de la fédération de deux nations - tchèque et slovaque -, et le rétablissement de l'entreprise privée. L'Assemblée fédérale, composée de deux chambres, celle du Peuple et celle des Nations, s'est révélée incapable d'accomplir la tâche primordiale pour laquelle elle avait été élue en juin 1990: élaborer une constitution post-communiste. Elle n'est donc pas entrée dans l'histoire en tant que "constituante".

Les divergences entre les représentants politiques tchèques et slovaques concernant l'organisation de la coexistence étatique de ces deux nations en ont été la cause essentielle.

Les tensions entre Tchèques et Slovaques datent d'avant l'instauration d'un régime communiste, mais elles se sont perpétuées pendant, ainsi qu'après le tournant de 1989. La situation économique et sociale s'est beaucoup plus dégradée en République slovaque qu'en République tchèque entre décembre 1990 et décembre 1991, les prix à la consommation ont augmenté de 52% dans les pays tchèques et de 58,3% en Slovaquie; pour la même période, le coût de la vie était plus élevé en Slovaquie de 4,5 points dans les foyers d'ouvriers et d'employés, de 8,2 points chez les agriculteurs et de 4,6 points chez les retraités.

La production des entreprises de plus de 100 employés a chuté en 1991 de 24,4% en République tchèque et de 25,4% en Slovaquie, toujours selon les statistiques officielles de Prague.

En janvier 1992, le chômage, phénomène absolument nouveau dans les mentalités, a touché 4,4% de la population active tchèque contre 12,7% pour la population active slovaque.

Pour un poste proposé, il y avait, fin 1991, 4,6 demandeurs d'emploi en pays tchèque et 36,8 en Slovaquie, où ce fléau est devenu un grand sujet de préoccupation.

Enfin, plus de 80% des investissements étrangers en dollars sont allés, jusqu'au printemps 1992, vers les pays tchèques. La sensibilité "ultra-libérale", prônant réforme économique et "décommunisation" radicales, a été nettement plus forte dans les pays tchèques qu'en Slovaquie. Les courants politiques demandant une approche plus "sociale" des bouleversements économiques nécessaires se sont révélés majoritaires en Slovaquie, où même la haute hiérarchie de l'Église catholique s'est publiquement engagée dans ce sens, en signalant les dangers de la "privatisation" en cours.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles