Tchad

« 1 / 2 Tchad 1 Le Tchad (1 284 000 km2), lieu traditionnel de rencontre dea routes commerciales entre l'Afrique du Nord et l'Afrique équatoriale, est un des pays les plus pauvres de l'Afrique noire.

Son développement se heurte à sa situation de paya enclavé, à l'immensité de ses éten­ dues désertiques, à la faible densité de sa population (3 949 000 habitants en 1975, soit 3 au km2) et à une insta­ bilité politique chronique née de l'opposition entre le Nord eUe Sud exacerbée par une rébellion qui dure depuis 1966.

En outre, comme tous les pays du Sahel, le Tchad a durement souffert de la sécheresse (1968-1974).

Il n'arrive pas à vivre de ses seules ressources.

Malgré ses différends avec la France, c'est celle-ci qui lui fournit la plus grande partie de l'aide qui lui permet de survivre.

2 Ancienne colonie de l'Afrique équatoriale française, le Tchad est devenu indépendant le 11 aoOt 1960.

Jusqu'en avril 1975, la République du Tchad a été gouvernée, avec une autorité souvent tyrannique et fantaisiste, par Fran­ çois Tombalbaye qui, en 1973, a lancé un mouvement d'authenticité nationale, transformé son parti, le Parti pro­ gressiste tchadien (PPT) en Mouvement national pour la Révolution culturelle et sociale (MNRCS), fait remplacer les noms français et chrétiens par des noms tchadiens (lui-même prenait le prénom de N'Garta et la capitale Fort-Lamy devenait N'Djaména), célébré la • tchaditude "• rétabli un rituel d'initiation, le "yondo "• etc.

Le 13 avril 1975, le régime de N'Garta Tombalbaye était renversé par un coup d'i!tat militaire qui coOtait la vie au président.

Les auteurs du coup d'l:tat formaient un Conseil supérieur militaire (CSM) présidé par le général Félix Malloum.

3 Le CSM a hérité d'une situation extrêmement difficile qui s'explique par les initiatives brouillonnes de N'Garta en politique intérieure comme en politique extérieure et, surtout, par l'existence.

d'une rébellion que l'ancien prési­ dent n'avait pas réussi à liquider, même avec l'alde de 2 / 2. »