Tchad (2001-2002): Reprise du dialogue avec les rébellions
Publié le 27/09/2020
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Tchad (2001-2002): Reprise du dialogue avec les rébellions
La vie politique tchadienne a été marquée en 2001-2002 par l'élection
présidentielle et les troubles qui en ont découlé.
Six candidats se sont
présentés contre le président Idriss Déby, le 20 mai 2001.
Malgré les
dénonciations de fraudes massives et la démission de plusieurs membres de la
Commission électorale nationale indépendante (CENI), I.
Déby a obtenu 67,35 %
des suffrages, devançant largement ses six adversaires, dont Ngarlejy Yoringar
(Fédération action pour la République, 13,9 %) et Wadal Abdelkader Kamougué,
président de l'Assemblée nationale et chef de l'Union pour le renouveau et la
démocratie (URD, 5,1 %).
Ces résultats ont été vivement contestés par
l'opposition, dont les six leaders ont été arrêtés avec leurs directeurs de
campagne, et les manifestations qui se sont ensuivies ont été dispersées
brutalement.
Le président Déby n'en a pas moins formé un nouveau gouvernement en
août 2001, reconduisant le Premier ministre sortant Nagoum Yamassoum.
I.
Déby a
par ailleurs obtenu, au cours des mois suivants, des succès dans les crises
liées aux mouvements de rébellion : en septembre 2001, la Coordination des
mouvements armés et partis politiques de l'opposition du Tchad (CMAP) se
déclarait ouverte au dialogue et ses représentants rencontraient le président
Déby le 15 décembre suivant à Abéché ; le Mouvement pour la démocratie et la
justice au Tchad (MDJT), principal mouvement rebelle tchadien, décidait lui
aussi d'engager des négociations de paix qui débouchaient, le 7 janvier 2002,
sur un accord suivi en février de l'amnistie des rebelles.
Le MDJT reprenait
pourtant les hostilités le 28 mai 2002.
En novembre et décembre 2001, la frontière tchado-centrafricaine a été le
théâtre de vives tensions, après la fuite dans le sud du Tchad de l'ancien chef
d'État-Major de l'armée centrafricaine, le général François Bozizé, et de ses
partisans armés, accusés par Bangui de fomenter un coup d'État.
Une nouvelle
discorde est née en mars 2002 lorsque le Tchad a accusé Abdoulaye Miskine,
ex-lieutenant du chef rebelle tchadien assassiné Laokein Bardé, réfugié avec ses
hommes en Centrafrique depuis quatre ans, d'avoir exécuté onze ressortissants
tchadiens, la Centrafrique se voyant accusée de le protéger.
En janvier 2002, le Tchad a obtenu du FMI une augmentation de 7 millions de
dollars des crédits disponibles - portant le total du programme de Facilité pour
la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC) à 60 millions de
dollars -, et un satisfecit de la Banque mondiale pour l'avancement rapide de
l'oléoduc Tchad-Cameroun..
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