Tchad (1984-1985)
Publié le 27/09/2020
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Tchad (1984-1985)
Le Tchad est un pays défait par près de vingt ans d'une guerre civile qui a
donné prétexte à de nombreuses interventions étrangères tant africaines (Libye,
Zaïre...) qu'extra-africaines (France, États-Unis...).
Elle a transformé la
lutte de libération des années soixante en une guerre des chefs (Hissène Habré,
Goukouni Weddeye), et a fait de ce pays le jouet de puissances qui veulent
maintenir ou consolider leurs positions sur le continent africain.
Au pouvoir à N'Djamena depuis juin 1982, Hissène Habré n'est pas parvenu à
restaurer l'autorité de l'État malgré un très important soutien économique et
militaire de Paris et Washington et la sympathie active des voisins soudanais et
égyptien.
La formation, en juin 1984, du nouveau parti UNIR (Union nationale
pour l'indépendance et la révolution), présidé par Hissène Habré, et le
remaniement ministériel de juillet, annoncé comme important, n'ont pas apaisé
les oppositions, dans la mesure où le président s'est refusé à tout partage réel
du pouvoir.
Ses méthodes dictatoriales et la répression ont entraîné un
développement de l'opposition armée: les "codos" (commandos rouges, verts...)
dans les provinces du Sud (Moyen Chari, les deux Logones), et la 1re armée de
Mahamat Abba dans le Centre-Est (Guéra, Salamat).
Le GUNT (Gouvernement d'union
nationale de transition) de Goukouni Weddeye, renversé en 1982 et fixé à Bardaï,
a continué, malgré ses divisions, à contrôler le nord du pays
(Borkou-Ennedi-Tibesti).
L'accord de retrait militaire simultané, signé en septembre 1984 entre Paris et
Tripoli et partiellement appliqué par la Libye, a laissé cependant le Tchad
coupé en deux.
L'échec de la Conférence de Brazzaville à la fin du mois
d'octobre 1984, dû à l'intransigeance de Hissène Habré, n'a pas entamé la
volonté des responsables congolais chargés de favoriser une solution négociée au
conflit.
L'émergence d'un nouveau pôle politique ("courant du milieu") à cette
conférence semble avoir été le seul élément nouveau d'une situation figée par
l'opposition irréductible de Goukouni Weddeye et Hissène Habré.
La présence
simultanée des deux protagonistes à Bamako, le 2 avril 1985, sur l'invitation du
président malien, M.
Moussa Traoré, ne semble pas avoir débloqué la situation.
Au début de 1985, la ruine de l'économie tchadienne était patente.
Seuls les
fonctionnaires de la capitale percevaient plus ou moins un demi-salaire.
La
famine liée à une sécheresse inégale (baisse de 50 à 70% de la pluviométrie) et
à la reprise des combats a même fait des centaines de victimes dans le sud du
pays (régions de Doba et Koumra) traditionnellement épargné.
L'exode des
populations vers les centres urbains, l'abandon des champs par de nombreux
paysans (des dizaines de milliers de réfugiés en Centrafrique à la fin de 1984)
ont accentué encore la désorganisation de l'économie.
Le budget 1985 a été arrêté à 39,8 milliards de francs CFA de dépenses, dont la
moitié devait être consacrée à l'effort de guerre, pour 15 milliards de
recettes! L'abondante récolte de coton (158 000 tonnes en 1984 mais pour 1985,
on ne prévoyait que 80 à 90 000 tonnes) n'a donc pas suffi à relancer l'activité
d'un pays soutenu à bout de bras par la France et les États-Unis..
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