Târâ-Dolma, la Grande DivinitéGardienne, protectrice et salvatrice étroitement associée à Chenrésig,Târâ-Dolma est quasiment inséparable du bodhisattva de lacompassion.
Publié le 23/05/2020
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Târâ-Dolma, la Grande Divinité
Gardienne, protectrice et salvatrice étroitement associée à Chenrésig,
Târâ-Dolma est quasiment inséparable du bodhisattva de la
compassion.
Elle personnifie l’aspect féminin de sa sollicitude et elle
l’assiste activement.
Considérée comme la force, la puissance ou
l’énergie de la divinité, elle est par essence dynamique.
Dès lors, on ne
s’étonnera pas qu’elle soit représentée sous vingt et une formes
différentes, variant par la couleur, la posture et les attributions, quand
bien même elle demeure toujours et avant tout “ Celle qui sauve ”.
Diverses légendes se rattachent à sa naissance, toujours étroitement
liée à Chenrésig.
Certaines disent que Târâ-Dolma est née d’une larme
d’Avalokiteshvara, effaré un instant devant l’ampleur de sa mission ;
d’autres racontent qu’un rayon bleu émanant de l’ œ il de la divinité l’a
engendrée, et d’aucunes prétendent que d’une larme de Chenrésig
serait sorti un lotus où Târâ aurait aussitôt fait son apparition.
C’est au
Tibet qu’elle compte le plus grand nombre de fidèles, ayant été
largement popularisée par la dévotion que lui vouait en particulier
Atisha, dont elle était la divinité tutélaire.
Elle l’est d’ailleurs restée
pour beaucoup de croyants qui continuent de l’invoquer sous l’un ou
l’autre de ses aspects.
En fait, deux Târâ tiennent le haut du pavé : la blanche et la verte, et
comme il semble que l’on ne sache pas avec certitude laquelle des
deux a la préséance, elles sont généralement considérées à égalité.
Toutes deux sont vêtues comme des bodhisattvas et richement parées,
installées sur des trônes de lotus, et tenant à la main une fleur de lotus
– épanouie pour la blanche et bleue à demi ouverte pour la verte.
Mieux encore, les Tibétains tiennent Târâ en si haute estime qu’ils ont
fait des deux belles princesses étrangères épouses du roi Songtsen
Gampo des incarnations de la déesse – de la blanche pour Wencheng
la Chinoise, de la verte pour Bhrikuti Devi la Népalaise.
Toutes les
deux sont des aspects bienveillants de la divinité.
Lorsqu’elles sont
dotées d’une couleur précise, les Târâ sont mises en relation plus
directe avec les cinq Bouddhas primordiaux en tant que puissance
active des divinités tantriques.
Ainsi, au Tibet, la Târâ bleue porte le
nom d’Ekjatâ et aurait été soumise par le sage Padmasambhava qui en
a fait une acolyte de la Târâ verte.
Elle porte alors un couperet et une
calotte crânienne dans la main et représente un aspect farouche de la
déesse.
La Târâ jaune, “ celle aux sourcils froncés ”, née justement d’un
froncement de sourcils d’Avalokiteshvara, est elle aussi une forme
courroucée de la Târâ verte dont elle porte quelques-uns des attributs
caractéristiques quand elle a plusieurs bras (vajra, corde, arc, conque)..
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