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Tamen abüt ad plures

Publié le 08/01/2022

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« Tamen abüt ad plures Il est parti là où nous irons tous (littéralement : vers les plus nombreux) L'expression est empruntée à Pétrone (42, 5) mais l'emploi de plures pour désigner les morts est fréquent en latin, cf.

par exemple chez Plaute : Trinummus, 291 et le prologue de la Casina ( v.

18 sq.) qui évoque les poètes défunts qui s'en sont tous allés dans le commun séjour (qui ...

abierunt hinc in communem locum).

En grec les morts sont souvent désignés paroi TTAE(ous-, >: cf.

par exemple, Aristophane (l'assemblée des femmes, 1073); Polybe (8, 28, 7 qui rapporte un oracle aux habitants de Tarente) ; Léonidas de Tarente (Anthologie Palaline, 1, 731, 6); Crinagoras (Anlhologie Palatine, 11, 42, 6) et Alciphron (Ep .• 3, 4, 1) qui utilise l'expression napà Toù~ TTAE(ova~ LÉVal, exacte traduction de la locution employée par Pétrone.

Pausanias ( 1, 43, 3) raconte un étrange épisode : les habitants de Mégare demandèrent son avis à l'oracle de Delphes sur la fo111,e que devait prendre leur gouvernement ; le dieu répondit que tout irait bien s'ils prenaient leurs décisions>, ~v µeTà Twv TTÀELovwv pouÀE vawvTaL, en faisant ainsi allusion à un régime démocratique reposant sur des décisions prises en assemblée ; mais les citoyens de Mégare comprirent l'oracle différemment et interprétèrent> comme une invitation à tenir leurs assemblées sur la tombe de leurs héros.

Dans un passage de la Vie d'Alexandre de Plutarque (64, 2) le souverain ayant demandé aux gymnosophistes qui, des vivan~ ou des morts, étaient les plus nombreux, ceux-ci lui répondirent qu'il s'agissait des vivants car les morts n'existaient plus.

On trouve une reprise de l'expression latine dans l'Essai sur Mirabeau de Thomas Carlyle et de nos jours cette locution est encore vivante en g;ec, ainsi que dans nos langues modernes européennes : cf.

en italien Andare ne/ mondo dei più, en allemand Er isl zur g,ossen Armee abgegangen (c'est­ à-dire: >).

Signalons enfin qu'en latin abiit est souvent employé comme un euphémisme pour dire> (cf.

par exemple, Tertullien, De lestimonio animae, 4) - comme c'est aussi le cas en français, lorsqu'on parle du> de quelqu'un, pour évoquer sa mort, ou qu'on affi1111e qu'il est>.. »

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