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TALLEYRAND, Charles Maurice de Talleyrand-Périgord, prince deBénévent

Publié le 23/05/2020

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TALLEYRAND-PERIGORD Charles Maurice de. Homme d’Etat et mémorialiste français. Né à Paris, le 13 février 1754, mort dans cette même ville, le 17 mai 1838. Fils de Charles Daniel de Talleyrand-Périgord et d’Elisabeth de Damas d’Antigny, Charles Maurice appartenait à une famille ancienne et renommée. Un malencontreux accident d’enfance l’ayant rendu boiteux, il fut très tôt destiné à l’état ecclésiastique. Il étudia donc à Paris au collège d’Harcourt, puis à Saint-Sulpice, enfin à la Sorbonne, un oncle, coadjuteur de l’archevêque de Reims, devait faire sa fortune. Abbé du riche monastère de Saint-Denis de Reims dès 1775, ordonné prêtre en 1779, Talleyrand mena à Paris une existence fort dissipée d’abbé de cour, au long des années qui précédèrent immédiatement la Révolution. Lorsque celle-ci survint, Talleyrand venait d’être nommé évêque d’Autun, il ne résida dans son diocèse que pour y préparer son élection de député du clergé aux Etats Généraux et fut l’un des premiers de son ordre à rallier le Tiers. Le 14 juillet 1790, lors de la fête de la Fédération qui devait marquer la grande réconciliation nationale, l’évêque d’Autun, en présence d’une foule de trois cent mille personnes, officiait pontificalement au Champ-de-Mars. Talleyrand fut l’un des sept évêques à prêter serment à la Constitution civile du clergé et le premier à consacrer les nouveaux évêques élus et assermentés, ce qui lui valut d’être excommunié par le pape. En 1792, envoyé à Londres, Talleyrand tenta d’obtenir de Pitt sinon une alliance, du moins la bienveillante neutralité de l’Angleterre et un emprunt. Mais en 1794, devenu indésirable pour la cour de St. James, Talleyrand dut s’éloigner. Il ne pouvait regagner la France où, à la suite de la découverte dans l’armoire de fer des Tuileries d’une correspondance compromettante avec Louis XVI, il avait été décrété d’accusation; il gagna l’Amérique en mars 1794. Pendant son exil qui aura deux ans, Talleyrand fit des affaires, agiota et composa un Mémoire sur les relations commerciales des Etats-Unis avec l’Angleterre. Grâce à l’intervention de Mme de Staël et de M.-J. Chénier, la Convention l’autorisa à rentrer en France. Arrivé à Paris en septembre 1796, il siégea à l’institut qui l’avait élu en son absence et surtout prépara sa nouvelle carrière. Nommé Ministre des Relations extérieures en 1797, il démissionna à la suite de ses difficultés perpétuelles avec le Directoire (1799). Son éloignement du pouvoir ne dura que quelques mois, Bonaparte, auprès de qui il s'était très tôt rendu indispensable, lui rendit son portefeuille de Ministre qu’il conserva huit ans (1799-1807). C’est à ce titre que Talleyrand négocia les traités de Lunéville, d’Amiens, de Presbourg et de Tilsit. Comblé par l’empereur, il fut nommé grand chambellan (dès 1804), grand cordon de la Légion d’honneur (1805), prince-duc de Bénévent (1806), et, lorsque Napoléon crut bon de le remplacer au ministère (1807), il ne manqua pas de le nommer aussitôt à une des plus hautes charges de sa cour, celle de vice-grand-électeur qui valait à son titulaire le titre et le rang d’Altesse Sérénissime. Après Eylau (1807), Talleyrand commença a prévoir la chute de l’Empire; à Erfurt (1808) il noua d’étroites relations personnelles avec le tsar Alexandre Ier, puis se rapprocha de Fouché. En 1814, Talleyrand reparaît au premier rang, il rallie Alexandre Ier à la cause des Bourbons; en 1815, il est Président du Conseil et Ministre des Affaires étrangères et joue le rôle que l’on sait au Congrès de Vienne. Éloigné du pouvoir par la faveur croissante des ultra-royalistes à qui il était, à bon droit, suspect, il resurgit en 1830 et joue un rôle dans la révolution. Louis-Philippe, aussitôt après son avènement, le nomma Ambassadeur et Ministre plénipotentiaire à Londres. En 1834, il signe la Quadruple Alliance. Après quoi, comblé d’honneurs et entouré par une petite cour, il se retire des affaires. Il lui en restait une à mener à bien avant de mourir, celle de sa réconciliation avec Rome. En 1836, il rédige un Manifeste où il explique et justifie sa conduite passée. L’instrument de cette réparation fut l’abbé Dupanloup qui a laissé un récit de ses relations avec M. de Talleyrand. C’est réconcilié avec le pape, quelques heures après avoir reçu la visite du roi des Français, que le 17 mai 1838 à 3 heures 30 de l’après-midi expira dans son hôtel de la rue Saint-Florentin le prince de Talleyrand-Périgord. Il laissait des Mémoires qui, rédigés à partir de 1811, ne furent publiés, conformément à ses dispositions testamentaires, qu’en 1891-1892. Ses Lettres à la duchesse de Courlande ont été publiées en 1891.

« TALLEYRAND, Charles Maurice de Talleyrand-Périgord, prince de Bénévent (13 février 1754-17 mai 1838) Homme politique Un accident qui le rend boiteux l’amène, quoiqu’il n’ait aucune vocation, à devoir entrer, grâce à sa naissance, dans l’Eglise, faute de pouvoir être le soldat qu’il aurait dû être.

Evêque d’Autun en 1788, il est député du clergé aux Etats généraux de 1789 .

Acquis aux idées nouvelles, il fait voter la nationalisation des biens du clergé.

C’est lui qui célèbre la messe lors de la fête de la Fédération le 14 juillet 1790, au Champ-de-Mars. Etre à la tête du clergé constitutionnel lui vaut d’être excommunié par le pape.

Dès janvier 1791, il fait le choix d’une vie laïque.

L’Assemblée législative le dépêche à Londres pour y obtenir la neutralité de l’Angleterre.

La découverte de documents compromettants dans l’Armoire de fer, ouverte après le 10 août 1792, lui vaut d’être considéré comme émigré en France.

Lorsqu’il est expulsé par les Anglais, il part pour les Etats-Unis.

Moins d’un an après son retour en France, en septembre 1796, il obtient les Relations extérieures le 16 juillet 1797. C’est lui qui conçoit l’expédition d’Egypte avec Bonaparte .

Il conserve son portefeuille après le coup d’Etat du 18 brumaire .

Il ne cessera pas d’être ministre des Relations extérieures du 22 novembre 1799 au 9 août 1807.

A ce titre, il négocie la paix de Lunéville ,d’Amiens , les traités de Presbourg et de Tilsit .

Grand chambellan de l’Empire dès 1804, il est fait prince de Bénévent en 1806.

Ecarté par Napoléon I er pour avoir joué double jeu avec le tsar, lors de l’ entrevue d’Erfurt , il est disgracié par l’empereur (1808).

En 1814, il est chef du gouvernement provisoire.

Il fait voter par le Sénat et le corps législatif la déchéance de Napoléon I er et convainc le tsar Alexandre I er de remettre Louis XVIII sur le trône de France.

Celui-ci le mandate pour représenter la France et y défendre ses intérêts au congrès de Vienne .

La “ Chambre introuvable ” l’écarte du pouvoir.

Il ne retrouve une place, celle d’ambassadeur à Londres, que sous le règne de Louis Philippe I er .. »

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