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Tadjikistan (2004-2005) : Un régime en sursis

Publié le 27/09/2020

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« Tadjikistan (2004-2005) : Un régime en sursis S’il a su durablement s’imposer, le régime du président Emomali Rakhmonov a commencé à donner des signes de faiblesse, la seule élimination des concurrents ne pouvant être une garantie suffisante pour se maintenir au pouvoir : l’année 2004-2005 aura été marquée par l’arrestation du général Mirzoev, ancien chef de la garde présidentielle et directeur de l’Agence de contrôle des drogues, de Yakoub Salimov, ancien proche du président, et de Mahmadruzi Iskandarov, ancien directeur de la compagnie nationale du gaz et chef du Parti démocratique du Tadjikistan.

Si les clivages hérités de la guerre civile (1992-1997) sont restés vivaces, la compromission de la majorité des anciens chefs de guerre avec les autorités a affecté leur crédibilité auprès de la population.

Les seuls partis officiellement enregistrés travaillent de concert avec les autorités.

Divisés, ils sont dans l’incapacité d’incarner une opposition ou une alternative.

Les élections législatives de février 2005 ont donc confirmé le parti présidentiel dans son rôle de principale force politique du pays. Les bouleversements intervenus en Géorgie, en Ukraine et au Kirghizstan ont montré qu’un processus de transition était enclenché dans une partie des ex-républiques soviétiques.

Les autorités tadjikes se sont inquiétées de cette évolution.

Toutefois, le traumatisme de la guerre civile, encore vivace dans les esprits, a continué d’annihiler toute velléité de changement.

L’état déliquescent du Mouvement islamique d’Ouzbékistan (groupuscule d'obédience islamiste auquel on a attribué la paternité de diverses actions terroristes conduites entre 1999 et 2001 dans la vallée de Ferghana) a favorisé le resserrement des liens entre voisins.

Mais les sujets de discorde restaient encore trop nombreux avec l’Ouzbékistan (minage des frontières) pour que ces changements s’inscrivent dans la durée.

En dépit du retrait des gardes-frontière russes de la frontière afghane au profit des troupes tadjikes (accord signé en avril 2004), la Russie est demeurée un partenaire incontournable.

La lutte contre le trafic de drogues en provenance d’Afghanistan a par ailleurs contribué à renforcer les liens avec les États-Unis.. »

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