Tadjikistan (2003-2004): Politique de désenclavement et stabilisation politique
Publié le 27/09/2020
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Tadjikistan (2003-2004): Politique de désenclavement et stabilisation politique
L’État tadjik, qui a connu une remarquable stabilité politique depuis 2001, a
engagé un désenclavement vital pour le développement économique du pays.
Ainsi,
sous les auspices de l’Europe et des États-Unis, un pont sur l’Amou Daria allait
être construit, reliant le pays au nord de l’Afghanistan, à l’Iran et au
Pakistan.
De même, une route ouverte l’hiver allait rejoindre le sud du
Kirghizstan, ouvrant un axe vers la Russie et la Chine.
Ces infrastructures
permettraient d’éviter le passage, jusque-là obligé, par l’Ouzbékistan.
Par ailleurs, le président tadjik Imamali Rahmanov, à la tête d’une coalition
réservant 30 % des postes de pouvoir à ses opposants démocrates et islamistes, a
reçu un satisfecit de la communauté internationale.
Cependant, cette répartition
a abouti à un partage du pouvoir central entre potentats locaux, le président
étant issu de la faction koulabi et allié aux anciens communistes de la région
de Koudjand.
L’opposition modérée des islamistes et des démocrates est regroupée
autour d’Abdallah Nuri.
Cette coalition qui vise la victoire à l'élection
présidentielle de 2006 a été reconduite en 2003.
La relative pluralité
démocratique se limitant à la capitale, l’équilibre restait instable.
La situation économique demeurait préoccupante, le pays étant le plus pauvre de
la région ; il se relevait à peine des années de guerre civile mais le
développement du petit commerce et une certaine privatisation de l’agriculture
permettaient un relatif essor.
La croissance du PIB a ainsi été de 10,2 % en
2003.
Certes, les zones de culture de coton restaient contrôlées par des groupes
politico-mafieux, mais, dans les zones de cultures vivrières, une meilleure
répartition des terres a été réalisée.
Le pays voulait par ailleurs valoriser
son potentiel hydroélectrique pour exporter vers la Russie et l’Europe.
Le
potentiel touristique pourrait également constituer une ressource non
négligeable.
L’aide internationale restait donc vitale, représentant à peu près deux fois le
budget de l’État.
Elle est en grande partie coordonnée par l’OSCE (Organisation
pour la sécurité et la coopération en Europe), qui dispose de représentations
actives dans les différentes régions..
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