Tadjikistan (2001-2002): Liquidation de deux commandants islamistes

« Tadjikistan (2001-2002): Liquidation de deux commandants islamistes En août 2001, le gouvernement du président Imamali Rahmanov a lancé une offensive armée pour mettre fin à l'activité de deux anciens commandants de l'opposition islamistes, Rahman Sanginov (surnommé «Gitler») et Mansour Muakkalov, qui s'étaient retranchés avec leurs troupes dans leurs bastions à l'est de la capitale Douchanbé.

Tous deux ont été tués dans l'opération, sans que cela n'entraîne de réaction de la part de l'ancienne opposition, ralliée au gouvernement.

La position d'Akbar Tourajanzadé, patron politique des deux commandants, s'est affaiblie, du fait que celui-ci n'a rien fait pour empêcher leur liquidation.

Fort de sa précédente audace, le président Rahmanov s'est efforcé d'établir un pouvoir présidentiel fort comme dans les pays voisins, utilisant à cette fin la célébration du dixième anniversaire de l'indépendance (9 septembre 2001).

Mais la tâche apparaissait d'autant plus difficile qu'il devait à la fois ménager une opposition ralliée et plutôt docile (menée par Abdallah Nuri) et gérer une rivalité croissante avec le maire de Douchanbé, Mohammed Saïd Obeydullayev, à la tête d'un empire financier et de milices armées.

Les bénéfices du trafic de drogue venus d'Afghanistan jouent un grand rôle dans une économie parallèle bien plus florissante que l'officielle. Les conséquences des attentats du 11 septembre 2001 ont permis au Tadjikistan de sortir de son isolement diplomatique.

L'ambassade américaine a rouvert ses portes et la France a envoyé pour la première fois un chargé d'affaires.

Des troupes américaines, françaises et britanniques ont été autorisées à se positionner afin d'intervenir en Afghanistan, mais les autorités tadjikes ont gardé une attitude très prudente, malgré leur hostilité aux taliban, s'efforçant de renvoyer les réfugiés afghans établis sur leur territoire.. »