Tadjikistan (1995-1996): Un pouvoir très affaibli
Publié le 27/09/2020
Extrait du document
Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Tadjikistan (1995-1996): Un pouvoir très affaibli. Ce document contient 589 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.
«
Tadjikistan (1995-1996): Un pouvoir très affaibli
Le Tadjikistan a continué de vivre dans l'ombre de la guerre civile de 1992.
Celle-ci avait opposé des factions avant tout régionalistes, même si elles se
réclamaient d'idéologies opposées.
La coalition islamo-démocrate recrutait à la
fois parmi les Gharmi, originaires de la vallée de Gharm, à l'est de Douchanbé,
et dont une partie de la population avait été déplacée dans le sud du pays
(province de Kourgan-Teppe), parmi les Pamiri (population ismaélienne habitant
la province autonome du Haut-Badakhchan), et parmi des intellectuels du Nord
(surtout de la vallée de Zarafchan).
Politiquement, elle avait pour pivot le
Parti de la renaissance islamique - surtout gharmi -, le parti Rastakhiz
(Résurrection) et le Parti démocrate.
La coalition victorieuse, menée par des apparatchiks de l'ancien régime,
regroupait les factions régionales de Koulab (Sud), Leninabad (Nord), ainsi que
la masse de la minorité ouzbèke (en particulier dans le district de Hissar à
l'ouest de Douchanbé).
Ce front était soutenu par la Russie, l'Ouzbékistan et,
plus discrètement, par les États-Unis, inquiets d'une possible percée iranienne.
Deux camps à forte polarisation
A partir de 1993, une double polarisation s'est opérée.
Dans le camp de
l'opposition, la tendance islamique, réfugiée en Afghanistan, a créé, en 1993,
le Mouvement islamique regroupant l'ensemble des forces militaires de
l'opposition.
Dirigée par Mollah Abdallah Nouri, secondé par le qazi Akbar
Touradjanzadé, l'opposition armée est montée en puissance à partir de 1995.
En
mai 1996, elle s'est emparée de la position de Tahwildara, près de la frontière
afghane, coupant la route stratégique qui relie la capitale à la province du
Haut-Badakhchan, disposant dès lors d'un bastion solide dans une zone où la
population lui est favorable, mais ne pouvant faire de percée militaire dans les
autres régions, du fait de sa base régionaliste trop étroite.
Malgré l'hégémonie
sur le terrain de sa composante islamique, la délégation de l'opposition aux
pourparlers parrainés par l'ONU a aussi inclus les tendances nationalistes et
démocratiques, incarnées par Atakhan Latifi, ainsi que les Pamiri.
Ces derniers,
tout en faisant allégeance formelle au gouvernement, disposent d'une autonomie
quasi totale dans leur province autonome, qui est reliée directement au
Kirghizstan (route praticable toute l'année), mais plus à la capitale tadjike.
Dans le camp gouvernemental, la polarisation s'est faite autour du groupe
dominant des Koulabi.
Ceux-ci, à la faveur d'élections très contrôlées,
présidentielles en novembre 1994 et législatives en février 1995, se sont
emparés de tous les postes clés, au détriment de leurs alliés, leurs leaders
étant le président Imamali Rahmanov et son second Mohammassayid Obeydoullaiev
(officiellement seulement premier vice-Premier ministre).
Les administrateurs
koulabi, se sont comportés en prédateurs.
Le groupe de Leninabad, à la tête de
la République de 1949 à 1992, a été écarté après la défaite de son candidat à
l'élection présidentielle de 1995, l'ancien Premier ministre Abdou Malik
Abdoulajanov, pourtant discrètement soutenu par l'Ouzbékistan et les États-Unis,
mais abandonné par la Russie..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Italie (1995-1996): La gauche au pouvoir
- Pologne (1995-1996): Les anciens communistes au pouvoir
- Australie (1995-1996): Les conservateurs au pouvoir
- Yémen (1995-1996)
- Vietnam (1995-1996): Maintien de la raideur politique