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Tableau Métropolis Otto Dix analyse personnelle

Publié le 31/05/2024

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« ARTS, ETATS & POUVOIR ARTS DU VISUEL Comment l’art est-il porteur de mémoire ? Otto DIX (1891-1969), Métropolis [Großstadt], 1928 Triptyque, 181 cm.

x 403 cm., Kunstmuseum, Stuttgart. 1.

Présentation de l’œuvre Titre de l’œuvre Métropolis (La Grande Ville) Auteur de l’œuvre Otto Dix (1891-1969) Date & Contexte 1928, les années 1920, appelées aussi les « Années folles ». Nous sommes dans l’après Première Guerre mondiale (1914-1918) Vision mythique de l’après-guerre où l’on fréquente des « boîtes de nuit » ou des « clubs » pour se divertir.

Ce n’est que la façade, l’envers du décors, qui cache la réalité cruelle et sordide d’une époque de doute, de drame, de crise, qui voit la montée de tous les dangers en Europe. Mouvement artistique Expressionnisme (entre 1900 et 1925) 2.

Description de l’œuvre Décrivez l’œuvre (s’il s’agit d’art visuel ou auditif) ou Commentez l’œuvre (s’il s’agit d’un texte) Dans le panneau central, Otto Dix nous montre l’intérieur d’une « boite de nuit » où des bourgeois viennent écouter et danser sur le rythme d’une nouvelle musique qui vient des Etats-Unis : le jazz.

Les deux panneaux latéraux, on y voit des corps, apparemment inconciliables, qui s’affrontent du regard.

Dans le panneau de gauche, un homme amputé des deux jambes qui passe au-dessus d’un corps allongé sur le sol en s’aidant de ses béquilles, pendant qu’un chien aboie sur son passage. Dans celui de droite, un cul-de-jatte gît sur le pavé, une « gueule cassée » au visage rafistolé, un chapeau en guise de coupelle à obole posée sur ses moignons de jambes, et salue des femmes indifférents, en portant la main à sa tempe.

Tous les deux se font toiser par des girls ou des prostituées.

Ces « laissés-pour-compte de la société », aux corps détruits par la guerre, regardent impuissants et résignés, passer ces « objets sexuels ». 3.

Interprétation de l’œuvre Quelle est la signification de cette œuvre / l’intention de l’artiste ? Quels sont les moyens d’expression (plastiques, musicaux, littéraires…) qui participent au sens de l’œuvre ? Comment cette œuvre est-elle le témoin de son époque ? Otto Dix nous rappelle qu’à cette époque le corps et la sexualité sont des valeurs marchandes dans un monde où tout s’achète.

Les grandes villes sont des labyrinthes de plaisir mais aussi un enfer terrestre.

Des laissés pour compte de la société, aux corps détruits par la guerre, regardent impuissants et résignés ce monde qui les entoure.

Dix fait partager ses angoisses qui le poursuivent, par les souvenirs des horreurs, les destructions et de la souffrance que la guerre continue de faire sur le peuple. Cette œuvre pleine d’expériences personnelles, est aussi un tableau qui capte l’atmosphère des années 1920.

Malgré le fait qu’il soit peint dix ans après l’armistice, le souvenir de la guerre y est omniprésent. Complément Présentation de l’œuvre Les années vingt, sont aussi appelées les « Années folles".

Une vision mythique qui retient surtout l’époque de la beauté et du plaisir.

C’est le jazz, la revue nègre, les cabarets, le strip-tease, le strass, les paillettes.

Des artistes comme Sydney Bechet, Sam Wooding ou Duke Ellington sont à la mode.

On danse le shimmy, le charleston ou le one-step, danses venues des Etats-Unis et qui sont toutes nouvelles à l’époque. Le charleston devient populaire en Europe grâce à une danseuse de revues, l’américaine Joséphine Baker.

On fréquente et on danse dans les « boîtes de nuit » ou « club », mais aussi à la maison grâce au « Gramophone » et aux disques produits en série depuis 1925. Mais cela n’est qu’une façade : l’envers du décor, c’est la réalité cruelle et sordide d’une époque contre laquelle vont s’engager certains artistes.

En Allemagne c’est la nouvelle objectivité esthétique des années vingt, on peint la réalité sociale de façon objective et détachée pour mettre en avant l’absurdité des grandes villes.

Au-delà de.... »

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