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Syrie (1998-1999): Perspectives de paix avec Israël

Publié le 27/09/2020

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« Syrie (1998-1999): Perspectives de paix avec Israël Lors d'une visite en France, en juillet 1998, le président Hafez al-Assad, a redit que la signature d'un accord de paix avec Jérusalem n'était possible que si Israël restituait à la Syrie le plateau du Golan qu'il occupait depuis 1967. La situation au Sud-Liban, où Israël a maintenu des troupes d'occupation à partir de 1978, a été la cause de vives tensions en 1998, Israël accusant Damas de soutenir les actions militaires du parti chiite Hezbollah contre ses soldats. Ehud Barak, qui a été élu en mai 1999 pour succéder à Benyamin Netanyahou à la tête du gouvernement israélien, a évoqué un retrait de l'armée israélienne dans un délai d'un an, mais ne s'est pas prononcé sur l'avenir du Golan.

Dans un entretien au journal Al-Hayat, le 23 juin 1999, Hafez el-Assad s'est toutefois montré optimiste sur les chances d'aboutir à un accord de paix.

Les bombardements effectués sur le Liban le 24 juin 1999, à l'initiative du gouvernement israélien sortant, n'ont pas suscité de vive réaction à Damas, la Syrie cherchant à ménager E.

Barak dont l'entrée en fonctions ne s'est faite qu'en juillet suivant. La coopération militaire de la Turquie avec Israël inquiétait Damas.

A la suite des man œuvres militaires effectuées en Méditerranée par les deux pays (décembre 1997), le ministre des Affaires étrangères Farouk al-Charah a demandé à Ankara, en mars 1998, de revoir ses relations avec Jérusalem.

La tension s'est accrue lorsque le président turc Süleyman Demirel a accusé, en mai 1998, la Syrie de dresser le monde arabe contre son pays et de soutenir le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, en guerre contre le gouvernement d'Ankara), puis l'a menacée d'une action militaire (octobre 1998).

En dépit de la médiation du président égyptien Hosni Moubarak, la Turquie a imposé, le 8 octobre 1998, un délai de 45 jours à la Syrie pour cesser de soutenir le PKK.

La Syrie a alors expulsé le chef du PKK, Abdullah Öcalan, qui résidait dans la banlieue de Damas, puis a signé à Adana un accord avec la Turquie (20 octobre 1998), dans lequel elle s'engageait à ne plus soutenir les séparatistes kurdes. Dans le même temps, la normalisation des relations avec l'Irak a progressé.

Des contrats commerciaux ont été signés et les ministres du Pétrole des deux États ont décidé, en juillet 1998, la construction d'un nouvel oléoduc et la réouverture de celui qui reliait Kirkouk (Irak) à Banyas (Syrie) jusqu'en 1982. La Syrie a par ailleurs dénoncé, en décembre 1998, l'action militaire Renard du désert menée par les États-Unis et le Royaume-Uni contre l'Irak.

Le 19 décembre 1998, une manifestation de soutien à l'Irak a rassemblé 10 000 personnes à Damas, qui, débordant les forces de police, ont provoqué des dégâts à l'ambassade américaine, dont le drapeau a été brûlé, ainsi qu'au centre culturel britannique. Aux élections législatives du 20 novembre 1998, 7 000 candidats se sont disputé les 250 sièges à pourvoir, dont 187 étaient réservés à des représentants du Front national progressiste (FNP, au pouvoir) dirigé par le parti Baas.

Sans surprise, H.

el-Assad a obtenu, le 10 février 1999, un cinquième mandat de président de la République, au terme d'un plébiscite qui lui a permis de recueillir 99,98 % des voix.

Poursuivant son ascension politique, son fils Bachar al-Assad a été nommé colonel et a pris des responsabilités accrues dans la gestion des affaires du Liban, à l'occasion de l'accession d'Émile Lahoud à. »

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