Syndicats

« 1 / 2 15 février 1967 Série C-16 Fiche N• 1613 Syndicats 1.

La "révolution culturelle" a entrainé, le 27 décembre 1966, la suspension des activités de la Fédération des syndicats chinois, accusée de ..

tiédeur révolution­ naire "· Le président de la Fédération, Liou Ning-yl, en dépit des attaques person­ nelles dont il est l'objet à Pékin, accorde son soutien aux " ouvriers révolutionnaires " qui veulent étendre aux usines le mouvement lancé par les gardes rouges.

La direc­ tion du mouvement syndical en Chine subit à tous les échelons une réorganisation.

En attendant, les syndicats demeurent, à l'échelon des entreprises, un instrument important du régime et l'un des enjeux de la lutte entre les fractions rivales du Parti communiste chinois.

2.

Les syndicats chinois organisent les travailleurs sous la direction du Parti com­ muniste.

Ils fournissent une " courroie de transmission " entre le parti et les masses.

L'organisatioo syndicale demeure en contact étroit avec les différents ministères dont dépendent les_ ouvriers, les employés de l'industrie et du commerce et les étudiants.

Sa structure interne reflète celle du parti.

Il existe plus de 160 000 syndicats d'entre­ prise, regroupés en 16 syndicats industriels et 21 branches provinciales.

3.

Les syndicats chinois ont joué avant 1949 un rôle important dans la lutte contre les Japonais, puis dans la guerre civile (1945-1949).

Ils comptaient 200 000 membres en 1922.

Quand elle fut fondée à Canton, le 1er mai 1925.

la Fédération des syndicats chinois regroupait 540 000 travailleurs.

Ses effectifs s'élevaient à 2 800 000 en 1927.

Mise hors la loi la même année par Tchang Kai-chek, la Fédération entre alors dans la clandestinité.

Le congrès de 1929 ne représentait plus que 40 000 syndiqués.

En 1948, les syndicats chinois, à nouveau autorisés, retrouvent le nombre d'adhérents de 1927.

Depuis, ce nombre n'a cessé de crottre: 10000000 en 1953, 16000000 en 1957, 21 000 000 en 1960, 30 000 000 en 1966.

4.

En principe, l'activité des syndicats chinois consiste à: 1o entretenir l'émulation entre les travailleurs et faciliter le dépassement des objectifs de production fixés par le plan; 20 éduquer les travailleurs en leur inculquant l'esprit de corps, de discipline dans l'application des lois et de la politique de l'Etat, de respect du bien public et notamment de l'équipement des usines; 30 surveiller les conditions de vie des ouvriers.

5.

Il est difficile de mettre au crédit des seuls syndicats les améliorations Interve­ nues depuis 1949 dans le sort des travailleurs étant donné l'étendue des Interventions du parti et du gouvernement dans la vie des ouvriers, employés et étudiants.

Cepen­ dant les syndicats veillent au maintien du plein emploi des 45 000 000 d'ouvriers chi­ nois, à l'augmentation de leurs salaires (qui ont doublé en moyenne de 1949 à 1965), au versem~tnt des assurances-accidents et des pensions de retraite, au respect des congés de maternité à plein salaire pendant cinquante-six jours pour les ouvrières.

Ils gèrent les fonds d'assistance mutuelle des entreprises et interviennent d1111s la création de maisons pour les vieux salariés.

Enfin leur r61e est important dans l'ensei­ gnement après le travail (du primaire au supérieur), et la lutte contre ranalphabétlsme des adultes (10 à 15 °/o en 1965 contre 75 °/o en 1949). 2 / 2. »