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Synanon

Publié le 16/05/2020

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« 1 / 2 31 mars 1965 Série N° 37 Fiche No 433 Synanon 1.

AUX Etats-Unis, plus de 100 000 personnes s'adonnent aux stupéfiants.

Ces toxico­ manes posent un problème social dont le public ne soupçonne guère l'existence et la gravité si ce n'est à la vue de quelques films et à la lecture de faits divers relatant l'arrestation ou le procès de trafiquants par le « Federal Board of Narcotics ...

L'usage des stupéfiants retranche un grand nombre d'individus de la société et s'épanouit dans un milieu de délinquants et de criminels.

2.

Or, la plupart des intoxiqués éprouvent, à certains moments, le désir d'échapper à la damnation de leur vice.

Les cures de désintoxication pratiquées dans les hôpi­ taux spécialisés (les malades, enfermés dans des cellules, y reçoivent de petites doses de drogue quotidiennement diminuées) ne réussissent que dans la très médiocre proportion de 20 %.

" Synanon , est, dans ce domaine, une nouvelle et audacieuse expérience qui a obtenu 80% de succès.

3.

"Synanon, (de symposium, colloque, et anonymous, anonyme) a été fondé par Charles E.

Dederich, en 1958.

Celui-ci, ancien alcoolique, avait invité chez lui, à Ocean Park (Californie), des toxicomanes qu'il incita à se livrer individuellement, dans le groupe, à des analyses psychologiques sur leurs cas, aliment de communes dis­ cussions.

Ce procédé, systématisé, devint la thérapeutique de groupe, fondement de la cure de désintoxication selon Synanon.

Après cette première tentative, une dizaine de malades parvenus à s'abstenir totalement de drogue, demeurèrent auprès de Dederich et décidèrent de se vouer au salut de leurs frères intoxiqués.

Ils s'instal­ lèrent à Santa Monica (Californie) et donnèrent à leur établissement le nom de Synanon.

4.

Le sujet, pour être admis à Synanon, doit s'y rendre seul et par ses propres moyens (cet effort est une première épreuve attestant sa volonté de guérir), mais on ne lui demande pas d'argent et il demeure libre.

Il est immédiatement et totalement privé de drogue, ce qui provoque de grandes crises que ses compagnons l'aident à sur­ monter (période de 6 à 10 jours).

Pendant une seconde période, qui peut durer des mois, le malade est intégré à la communauté par la thérapeutique de groupe, de petits travaux, des divertissements collectifs.

Enfin, dans une dernière période, le sujet travaille à l'extérieur, mais rentre le soir à Synanon.

Il remet son salaire à la commu­ nauté et reçoit deux dollars d'argent de poche par semaine.

Synanon vit, en grande partie, sur ces salaires.

5.

Cette thérapeutique, basée sur le respect de l'individu et l'intégration à une corn­ mu 1auté.

appliquée par des hommes très compétents puisqu'ils ont été eux-mêmes toxicomanes et souvent condamnés de droit commun, ne réussit, certes, pas toujours.

Nombreux sont les individus qui abandonnent (ils sont libres de partir), mais, souvent, ils reviennent faire une seconde tentative.

6.

Les habitants de Santa Monica, d'abord hostiles à l'expérience, la soutiennent aujourd'hui, font des dons à Synanon et donnent volontiers du travail à ses pension­ naires.

Cette expérience réconfortante fondée sur la foi en l'homme est en train d'être étendue par la prison de Reno (Nevada) aux délinquants et aux criminels.

" Synanon, dit Dederich, est un tunnel qui reconduit à l'espèce humaine ... 2 / 2. »

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