SYLVIA BATAILLE

« 1 / 2 Les Fiches de Monsieur Cinéma Histoire Illustrée.du Cinéma Mondial SYLVIA BATAILLE NOTICE BIOGRAPHIQUE A sa naissance, le!" novembre 1912à Paris, elle s'appelait Sylvia Maklés.

Plus tard, elle por­ tera le nom de son époux, le psychanalyste Jac­ ques Lacan.

Entre temps elle se fera fait connaître, au théâtre et sur l'écran, sous son pseudonyme : Bataille.

Après avoir été l'élève de Charles Dullin, elle débute sur les planches avec la« Compagnie des Quinze».

Parallèlement, elle apparaît dans des courts-métrages: le premier, LA JOIE D'UNE HEURE, dirigé par André Cerf (1930), lui donne le rôle d'une jeune vendeuse de magasin dont le soupirant, un camelot interprété par Georges Pomiès, la prend pour une grande vedette de cinéma...

Après avoir été, entre autres, la femme d'Adémaï, personnage comi­ que créé par Noël-Noël - «Ah! Ce que j'avais aimé faire la femme d'Adémaï ! J'étais laide, mais laide ! Un maquillage merveilleux ! Je me souviens que Maurice Cloche, qui montait le film, était venu sur le plateau pour voir cette fille si moche ! » (*) - elle accèdera au rang de vedette avec LE CRIME DE MONSIEUR LANGE où elle incarne Edith, la malheureuse victime de l'ignoble Batala/Jules Berry.

Ensuite, Carné la teint en blonde dans JENNY pour lui faire interpréter Florence, une prostituée.

A l'époque, une rédactrice de« Ciné-Miroir» la dépeint ainsi : «Elle a un doux visage d'en­ fant, attentif et sensible, avec des yeux verts striés de marron.( ...

) Elle a une grâce d'animal libre, une voix de brise, un rire de source.

,, Puis c'est UNE PARTIE DE CAMPAGNE, le long métrage inachevé de Renoir - « Ah là la ! , quelle aventure impossible!( ...

) ça n'était pas joli, je vous assure, les derniers jours.

Plus per­ sonne ne pouvait se voir, l'atmosphère était haineuse.( ...

) Un jour, Renoir arrive et nous apprend qu'il lâche tout.( ...

) Alors je ne me suis plus retenue et je l'ai injurié, comme il le méritait»(*).

La suite ne fut pas à la hauteur de ces brillants débuts.

On peut toutefois en détacher LES GENS DU VOYAGE - "Feyder, c'était un grand bonhomme( ...

) un grand chef d'orches­ tre qui savait où il allait.

» (*) - CAMPEMENT 13 et L'ENFER DES ANGES qui lui valut, en 1940, le Prix Suzanne-Bianchetti, de la meil­ leure jeune actrice.

La guerre compromit une carrière qui s'an­ nonçait brillante et qui s'interrompit prématu­ rément en 1950.

Toutefois, grâce à son personnage d'Henriette de UNE PARTIE DE CAMPAGNE, S.

Bataille restera la « comé­ dienne qui sut être à la fois une femme de Maupassant et une jeune fille, non seulement de Jean~ mais d'Auguste Renoir.» (Léo Sauvage, « L'Ecran Français» n° 50, 12/6/46).

(*) Cinéma 61, n° 58, Juillet 1961.

FILMOGRAPHIE 1933 LA VOIX SANS VISAGE (Léo Mitler).

1934 ADEMAI AVIATEUR (Jean Tarride).

1935 SON EXCELLENCE ANTONIN (Charles-Félix Tavano).

1936 ŒIL DE LYNX DÉTECTIVE (Pierre­ Jean Ducis) - JENNY (Marcel Carné) - LE CRIME DE MONSIEUR LANGE (Jean Renoir) - UNE PARTIE DE CAM­ PAGNE (Jean Renoir, sorti en 1946)@­ TOPAZE (Marcel Pagnol) - ROSE (Raymond Rouleau).

1937 VOUS N'AVEZ RIEN A DÉCLARER? (Léo Joannon) -FORFAITURE (Marcel L'Herbier) - CARGAISON BLANCHE (Robert Siodmak) -L'AFFAIRE DU COURRIER DE LYON (Maurice Leh­ mann et Claude Autant-Lara).

1938 LES GENS DU VOYAGE (Jacques Feyder).

1939 1940 1941 1946 1950 LE CHATEAU DES QUATRE OBÈSES (Yvan Noé) - L'ÉTRANGE NUIT DE NOEL (Yvan Noé) -FRÈRES CORSES (Georges Kelber, supervision de Robert Siodmak) -QUARTIER LATIN (Pierre Colombier et Christian Chamborant) SERGE PAN/NE (Charles Méré et Paul Schiller).

L'ENFER DES ANGES (Christian­ Jaque) - LE COLLIER DE CHANVRE (Léon Mathot) - ILS ÉTAIENT 5 PER- ;;; MISSIONNAIRES (Pierre Caron, sorti i;g en 1945).

; CAMPEMENT 13 (Jacques Constant).

:;;_; LES PORTES DE LA NUIT (Marcel .3 Carné).

a; JULIE DE CARNEILHAN (Jacques ~ JvfanueO.

Ë @ 2 / 2. »