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Svevo (Ettore Schmitz, dit Italo)

Publié le 18/05/2020

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SVEVO Italo (pseud. de Ettore Schmitz). Écrivain italien. Ne à Trieste le 19 décembre 1861 de Francesco et Allegra Moravia, mort le 13 septembre 1928 des suites d’un accident d’automobile, à Motta de Livenza (Trévise). Il fit ses études primaires dans sa ville natale et, à douze ans, fut envoyé par son père au Collège de Segnitz (près de Wurtzbourg, en Bavière). Il y demeura cinq ans et se passionna pour la littérature allemande. A Trieste, il dut entrer comme employé (1880) à la succursale de la banque Union de Vienne, où il demeura dix-huit ans. Ce fait est important, car le premier roman de Svevo, Une vie, paru en 1892 et abondant de même que les deux suivants en anecdotes et renseignements autobiographiques, se situe précisément en grande partie dans une banque. L’éducation qu'il reçut en Allemagne pendant sa jeunesse explique sa connaissance imparfaite de la langue italienne, qui ne l’empêcha d’ailleurs pas de se créer un langage artistique personnel, ainsi que l’influence profonde qu’exercèrent sur lui des écrivains et des penseurs allemands, tels que Jean-Paul Richter et Schopenhauer, à côté des classiques italiens et des romanciers français et russes du XIXe siècle. Durant sa jeunesse, Svevo fut lié par une profonde intimité spirituelle à son frère cadet Elio (18631886), lequel consigna dans un journal, encore inédit, tous les travaux que son aîné avait entrepris, achevés ou abandonnés. L’année même où il fit ses débuts à la banque, Svevo commença à publier de nombreux articles de critique littéraire, dramatique et musicale (sous le pseud. de E. Samigli) dans le quotidien de Trieste L’Indipendente, de tendance nettement irrédentiste. A cette époque il travailla aussi, pendant la nuit, à la rédaction du Piccolo (l’autre journal triestain) où il était chargé du dépouillement de la presse étrangère. Il fréquentait la société littéraire et artistique de sa ville. Le 30 juillet 1896, il épousa Livia Veneziani qui fut la compagne de toute sa vie. En 1898 parut Sénilité, déjà publié par fragments dans L’Indipendente et qui, comme son précédent roman, ne recueillit que de très faibles échos dans la critique. Ulcéré par cette conjuration du silence qui semblait peser sur lui avec obstination, Svevo écrivit peu pendant de longues années et résolut de ne rien publier. En 1899, il abandonna son emploi à la banque pour entrer dans une firme qui fabriquait des vernis sous-marins. Cette nouvelle situation l’amena à faire de nombreux voyages à l’étranger et, en particulier, en Autriche, en France et en Angleterre. C’est en 1903, à Trieste, que Svevo rencontra James Joyce qui enseignait l’anglais à l’école Berlitz. Ayant pris quelques leçons avec lui, il se trouva bientôt lie à Joyce par une amitié cordiale renforcée par l’estime que l’écrivain irlandais portait aux ouvrages déjà publiés de Svevo. Au cours de la première guerre mondiale, Svevo lut les œuvres de Freud, dont il traduisit La Science des rêves et s’intéressa de très près à la psychanalyse et à ses problèmes. Cette influence apparaît nettement dans son troisième roman, La Conscience de Zeno, paru en 1923, qui ne connut également qu’un succès très mitigé. Mais désormais le climat dans lequel se développait la littérature européenne s’était profondément modifié; on s’orientait résolument vers un art analytique, introspectif et intimiste; l’heure de Svevo était arrivée. Aussi la « découverte » de l’écrivain d’abord inconnu et son apparition soudaine et qui donna lieu à mainte polémique, sur la scène littéraire internationale, furent un fait accompli lorsque à la fin de 1925 et au début de 1926, Eugenio Montale en Italie et des italianisants distingués, tels que Benjamin Crémieux et Valéry Larbaud en France, conseillés tous deux par Joyce, parlèrent en termes hautement élogieux de l’œuvre de Svevo, proclamant que sa réelle valeur humaine et artistique faisait autorité, décelant dans le romancier triestain un précurseur de Proust et aussi de Joyce, un des représentants les plus significatifs et les plus profonds de la littérature et, davantage encore, de la conscience contemporaine. Ainsi naquit ce que l’on appela le « cas Svevo », lequel donna lieu à une ample activité critique qui dure encore. Editions et traductions en plusieurs langues étrangères se multipliaient et l’on produisit ses inédits. Svevo, cependant, profita peu de cette gloire si longtemps attendue. Il mourut trois ans après sa « découverte ».

♦ «La grandeur de Svevo se mesure au climat de ses livres qui ne peuvent se comparer à aucun autre. Il existe une Trieste de Svevo, comme il existe un Paris de Balzac; il existe un monde svevien, avec ses démons et ses dieux, comme il existe un monde proustien... C’est par l’accumulation des détails qu’il vaut, par l’abondance et le naturel qu’il apporte à traiter les thèmes les plus divers : l’amour, le mariage, la mort, la maladie, les affaires et seule une absorption de Svevo à dose massive peut donner la vraie mesure de sa richesse, de sa force, de son charme. » Benjamin Crémieux. ♦ « Ses livres stupéfient par leur modernité. Ils semblent anticiper sur les préoccupations les plus exigeantes de l’art européen contemporain... Ce méconnu est un second Proust. » Eugenio Montale. ♦ « Ce qui est fascinant chez Svevo, c’est l’infatigable enquête sur eux-mêmes que poursuivent ses héros et l’éternel monologue intérieur auquel ils se livrent sans jamais cesser d’observer autour d’eux, sans jamais cesser d’agir. » Valéry Larbaud.

« \HDLN0000100112 \LINK0012600130PE_0515T Svevo (Ettore Schmitz, dit Italo) Ecrivain italien * 19.12.1861, Trieste + 13.9.1928, Motta di Livenza, Trévise Ami de James Joyce et de Valéry Larbaud (1881-1957), Svevo est l'écrivain le plus représentatif du roman "psychanalytique" italien.

Mêlés d’ironie, ses deux premiers récits passent quasiment inaperçus : "Une Vie" (1892) relate l’histoire d’un jeune homme mal adapté qui finit pas se suicider ; "Sénilité" (1898) analyse les ressorts de la passion amoureuse.

Svevo ne devient célèbre qu’en 1923, avec la publication de "La Conscience de Zeno".

Cet ouvrage met en scène un citoyen aisé qui se livre, par l'écriture, à une auto-psychanalyse sur le conseil de son médecin.

D’autres ouvrages, dont quelques pièces de théâtre et son journal, seront publiés après sa mort : "Commedie" (1960), "Diario" (1962), "Epistolario" (1967). 1. »

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