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suspension.

Publié le 08/12/2021

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suspension. n.f. TECHNIQUE : état de particules solides ou de gouttelettes liquides,
dispersées dans un gaz ou dans un liquide dans lequel elles ne sont pas solubles ou avec
lequel elles ne sont pas miscibles. C'est ainsi que les brouillards et les nuages sont des
suspensions aériennes de gouttelettes d'eau ou de microcristaux de glace, et que les
suspensions dites colloïdales (sans rapport avec l'état physique de colloïde) sont des
suspensions, dans un liquide, de très fines particules solides de dimension inférieure à
0,2 micromètre (les suspensions colloïdales permettent de visualiser directement, au
microscope, l'effet de l'agitation thermique moléculaire, que l'on appelle mouvement
brownien). Les suspensions peuvent être stables, métastables (c'est-à-dire présentant une
stabilité apparente dans un délai donné) ou dynamiquement entretenues : de nombreuses
suspensions colloïdales sont stables ; les nuages sont métastables à l'échelle de quelques
jours ou de quelques semaines ; l'introduction de charbon pulvérisé dans un four ou une
chaudière fait l'objet d'une suspension dynamiquement entretenue par turbulence dans un
courant d'air rapide.

Les systèmes de suspension dans les transports.
La suspension désigne également l'organe de liaison, élastique et amortie, entre la caisse
d'un véhicule terrestre (avec ou sans châssis) et ses roues. Toutes les suspensions
comportent d'abord un système mécanique articulé permettant aux roues de se déplacer
par rapport à la caisse, avec un seul degré de liberté en hauteur (les roues directrices des
automobiles en possèdent un second en orientation), soit individuellement (roues
indépendantes), soit en restant deux par deux solidaires d'un même essieu. Elles
comportent aussi un dispositif élastique transmettant à chaque roue une fraction du poids
de la caisse et qui, au repos, est partiellement comprimé, de façon que le système articulé
se trouve à peu près à mi-distance de ses butées mécaniques hautes et basses. Enfin, les
suspensions comprennent des amortisseurs, réglés à l'amortissement critique, qui
empêchent la caisse d'osciller par rapport aux roues, de part et d'autre de sa position de
repos, après passage d'une perturbation. Les roues des véhicules automobiles, soumises à
des perturbations beaucoup plus importantes que les roues ferroviaires, possèdent un
dispositif de suspension complémentaire constitué par leurs pneumatiques, élastiques
(parce que gonflés d'air et déformables), mais également amortis (par frottement interne
dans la masse de l'enveloppe qui se déforme). Le mouvement en hauteur par rapport à la
caisse d'une roue d'automobile s'analyse donc comme l'oscillation d'une masse entre deux
systèmes élastiques amortis ; il est aisé de démontrer que la qualité de la suspension
globale est d'autant meilleure que la masse oscillante intermédiaire est plus faible. Le
dispositif élastique principal est généralement assuré par des ressorts (autrefois ressorts à
lames, aujourd'hui ressorts à boudins ou barres de torsion). Les amortisseurs sont des
amortisseurs hydrauliques télescopiques (piston non étanche se déplaçant dans un cylindre
rempli d'huile qui, à chaque oscillation, doit passer d'une face à l'autre du piston à travers
un orifice calibré). Les suspensions oléopneumatiques combinent, dans un même dispositif
télescopique, les dispositifs élastique et amortisseur (matelas d'azote comprimé par de
l'huile, refoulé par un piston étanche à travers un orifice calibré) ; chaque dispositif étant
relié à un accumulateur central d'huile sous pression, il est possible, par apport ou
prélèvement d'huile, d'imposer à la caisse une position de repos invariable, quelle que soit
la masse embarquée, d'augmenter volontairement la garde au sol en passage tout terrain,
de provoquer une inclinaison de la caisse vers l'intérieur des virages, etc.
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Les corrélats
automobile - Description technique - La suspension et la direction
brouillard
brownien (mouvement)
hydropneumatique (mécanisme)
nuage
pneumatique
roue
Les livres
automobile - suspension avant de roues non motrices, page 467, volume 1
automobile - suspension avant des roues motrices, page 467, volume 1

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