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Survivante de la seconde guerre mondiale, grande femme politique et symbole du féminisme français, Simone Veil

Publié le 29/05/2024

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« Survivante de la seconde guerre mondiale, grande femme politique et symbole du féminisme français, Simone Veil, née le 13 juillet 1927 à Nice et morte le 30 juin 2017 à Paris de détresse respiratoire, a vu sa vie être frappée d’expériences et d’évènements parfois traumatisants et tragiques mais aussi de fierté par des avancements majeurs notamment dans les droits des femmes, mais aussi dans la santé et vers une justice plus humaine.

Sa vie hors du commun fut telle qu'un film fut récemment réalisé sur sa vie en 2022 et qu’elle fut panthéonisé le 1er juillet 2018, accompagné de son mari, Antoine Veil. À son retour de France en mars 1945 et après s’être inscrite à la faculté de droit où elle rencontra son mari, Antoine Veil, Simone Veil se voue à sa famille jusqu’en 1953 où elle s’inscrit au concours de la magistrature avec son mari.

En 1957, elle devient attachée titulaire à la direction de l’administration pénitentiaire jusqu’en 1964 afin d’améliorer la vie pénitentiaire : avec le soutien du ministre de la Justice Edmond Michelet, elle crée les centres médicopsychologiques dans les maisons d'arrêt et impose le passage d'un camion radiologique dans les prisons, cela lui rappelant son passé dans les camps.

Elle est ensuite affectée à la direction des affaires civiles où elle rédigera le projet de loi sur l’adoption rappelant que « l’enfant a « droit » à une famille, il n’y a pas un droit à l’adoption d’un enfant ! » afin de mettre plus en avant les intérêts de l’enfant et le respect de ses droits, avant de devenir conseillère technique dans le cabinet du ministre de la justice en 1969.

En ce qui concerne le droit des enfants et leur bien être Simone Veil interdit aussi le chronométrage de la toilette des bébés pour les auxiliaires puéricultrices, peu après. Un an plus tard elle devient secrétaire du conseil supérieur de la magistrature sous Pompidou, devenant la première femme à occuper ce poste.

En mai 1974, sous la présidence de Valery Giscard d’Estaing elle est nommée ministre de la santé au côté de Jacques Chirac, elle est la seule femme ministre.

Dès le premier conseil des ministres elle prendra charge du projet de loi sur la légalisation de l’interruption volontaire de grossesse abordé par le Président Valéry Giscard d’Estaing.

Malgré qu’elle n’eût pourtant jamais songé à la politique jusque-là et qu’elle n’était affiliée à aucun parti, elle était tout de même considérée comme la personne étant le mieux capable de faire bonne mesure entre la tradition et le progrès. Alors même qu’à son époque “l’IVG était interdite en France et la loi condamnait les femmes qui se faisaient avorter, les ‘faiseuses d’anges’ qui les aidaient à avorter, et tous ceux qui facilitaient l’accès à l’avortement de manière générale. Ces personnes encouraient la prison, parfois même la peine de mort”, d’après les dires de l’historienne Virginie Girod, Simone Veil, étant désormais ministre de la santé, se voyait pourtant confier ce projet particulièrement délicat qu’est la légalisation de l’interruption volontaire de grossesse, ou IVG. C’est ainsi qu’en 1971, le Nouvel Observateur, un journal français, avait diffusé le Manifeste des 343 : une pétition en faveur de l'avortement libre et gratuit, signée par 343 personnes, parmi lesquelles des personnalités publiques telles que Catherine Deneuve, Françoise Fabian, Marguerite Duras et Simone de Beauvoir.

Certaines de ces personnalités avaient elles-mêmes eu recours à l'IVG, tandis que d'autres soutenaient fermement la cause sans y avoir eu recours personnellement. Seulement malgré celui-ci, 354 femmes furent condamnées en 1972 pour avoir avorté. Le 26 novembre 1974, après la création d’un secrétariat d’État à la condition féminine attribué à Françoise Giroud, Simone Veil présente son projet de loi à l'Assemblée nationale dans le but de redonner aux femmes le contrôle sur leur propre corps.

Elle propose la dépénalisation de l'avortement pour une période initiale de cinq ans.

Consciente de l'audience majoritairement masculine, avec seulement neuf femmes parmi les 481 membres présents, elle sait que la bataille sera ardue.

Seulement, pour convaincre par les faits, elle expose l'interruption de grossesse comme une mesure de dernier recours posant un réel problème de santé publique. Le débat parlementaire se sera ainsi étendu sur.... »

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