Suriname (2005-2006) : Coalition fragile, revenus miniers en hausse
Publié le 27/09/2020
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Suriname (2005-2006) : Coalition fragile, revenus miniers en hausse
Depuis sa réélection en 2005, le président Ronald Venetiaan a géré difficilement
une coalition de sept partis constamment fragilisée par des querelles internes.
La principale formation d’opposition, le Parti national-démocrate (NDP), a
entamé un boycott partiel du Parlement en février 2006, suite à la tentative
d’exclure des travaux législatifs son leader, l’ex-dictateur Desi Bouterse, dont
le procès pour l’assassinat d’opposants en 1982 était attendu à la fin 2006.
L’économie surinamienne, centrée sur un secteur minier (bauxite/alumine, or,
pétrole) en plein essor, a vu ses exportations augmenter en 2005, soutenues par
le bon niveau des cours mondiaux ; la production du pétrole s’est du reste
accrue de 6,6 %.
Par ailleurs, l’exportation illégale d’or par les orpailleurs,
essentiellement des clandestins étrangers, est restée un sérieux problème.
Le
PIB a progressé de 5 % en 2005, mais le pays a chuté dans le classement par
l’Indice de développement humain (IDH) publié par l'ONU.
L’industrie bananière,
restructurée, est demeurée en bon état (production en hausse de 47,1 %), mais
celle du riz, toujours très endettée, a vu sa production chuter de 18 %.
La
privatisation des entreprises d’État dans les secteurs du riz et du bois était
prévue en 2006.
Enfin, en mai 2006, des inondations dues à de fortes
précipitations ont fait 22 000 sans-abri dans le sud-est du pays.
Le trafic d’armes et de cocaïne, tout comme le blanchiment d’argent sale ont
pesé lourdement sur la vie politique et économique du Suriname.
Le ministre du
Commerce, Siegfried Gilds, a ainsi été contraint de démissionner en janvier
2006, à cause de ses liens supposés avec le banditisme, et le ministre des
Travaux publics, Dewanand Balesar, a quitté le gouvrenement à la mi-2005 en
raison d’une affaire de corruption..
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