Suriname (1985-1986)

« Suriname (1985-1986) Loin de s'améliorer, les relations entre le Suriname et son ancienne métropole, la Hollande, qui a suspendu en 1982 son "aide pour le développement", se sont nettement aigries en 1985.

Invoquant, au mois de juillet, le "dramatique" manque de devises, M.

Norman Kleine, le ministre des Finances, a jugé "impossible à payer" le prêt de 28 millions de dollars octroyé en 1975 par la Banque générale de Hollande en vue de financer un projet de chemin de fer, d'ailleurs abandonné par la suite. C'est précisément en vue d'économiser des devises que le gouvernement s'est livré à une coupe sévère dans les importations et a réduit le budget 1985 de 740 millions de guilders à 480 millions (1 dollar = 1,785 guilder), sans toutefois dévaluer la monnaie, comme le suggérait le FMI.

Malgré certaines déclarations "musclées" du commandant Desi Bouterse, affirmant dans un discours au "Mouvement du 25 février" qu'il appuyait l'appel de M.

Fidel Castro à une grève des débiteurs en Amérique latine, le chef de l'État a cherché à se gagner des sympathies à Washington, qui a également suspendu son aide économique. La "démocratisation" du régime militaire se poursuit, les partis ayant obtenu d'être représentés au sein du gouvernement.

Mais le malaise social demeure (disette d'aliments essentiels), et la vitale industrie de la bauxite (80% des recettes d'exportation et 60% des revenus fiscaux) souffre toujours d'une récession sur le marché international.. »