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Sur une barricade

Publié le 13/06/2024

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« SUR UNE BARRICADE Victor Hugo Le texte dont je vais vous parler est intitulé Sur une barricade, a été écrit par Victor Hugo, et publié dans son recueil de poème « L’année Terrible », paru en 1872. I. Introduction Ce texte fait partie du recueil de 97 poèmes intitulé L'Année Terrible, et paru en 1872.

A son retour d'exil, Hugo fait face à l’épisode de la Commune de Paris, dont il va être marqué et ainsi écrire plusieurs textes dont celui-ci.

Il défendra d'ailleurs les communards.

La Commune est une guerre civile où le peuple parisien se soulève contre le 3e République. Après la défaite de la France face à la Prusse, nait cette République.

Les Parisiens qui ont beaucoup souffert de la présence prussienne ne veulent pas collaborer avec eux.

Les révoltés considéraient l'Etat comme une commune fédérale ayant pour emblème le drapeau rouge.

Cette révolution se passe essentiellement à Paris, la plus grosse insurrection fut la semaine du 21 au 28 mai 1871 sous le général Mac Mahon.

Cette semaine sanglante fera près de cinquante mille morts. Hugo, toujours en faveur de ceux qui se battent pour la liberté, fait donc parti des Communards.

Il recueillera deux communards et s'exilera un temps en Belgique. Le recueil l'Année Terrible contient un autre passage ayant marqué Hugo : c'est celui où les Communards vont incendier une bibliothèque. Ici dans ce recueil, on a affaire à un Hugo engagé même si ce poème est lié à la Commune, cette barricade est sans nom ni date, elle peut donc donner un côté universel à cette dénonciation.

Ce texte pourrait marcher pour toutes les guerres du monde entier dans lesquelles les enfants sont impliqués alors que c'est une affaire d'hommes. Ce texte dénonce deux problèmes : Celui de la guerre mais surtout celui de la place de l'enfant dans celle-ci, comment peut-il se retrouver ici? II. Lecture Nous ferons de cette deuxième partie une étude linéaire, mais je vais avant tout vous en faire la lecture. III. Plan L'originalité de ce poème de 19 vers, c'est tout d'abord qu'il forme un tout mais surtout que le premier et le dernier vers forment une phrase complète qui nous résument entièrement ce qu'il s'est passé : Sur une barricade, au milieu des pavés (vers 1) La mort stupide eut honte et l'officier fit grâce. Pour ce texte, Hugo a choisit une forme originale de rédaction avec l’introduction d’un discours direct, comme si ce poème était une petite pièce de théâtre.

Cette pièce se découpe en deux parties: Vers 1 à 3 c’est la pose du décor (l’exposition), des vers 4 à 18 c’est les dialogues au discours direct (le récit), puis le dénouement au vers 19. IV. Développement 1.

Le décor (vers 1 à 3) Le premier hémistiche du vers 1 nous place directement dans le contexte de cette pièce de théâtre et nous fait directement entrer dans le sujet.

Une le déterminant article indéfini nous suggère le fait que ce poème est valable pour toutes les barricades, pas seulement celles de la Commune.

Le mot barricade signifie tout d'abord l'opposition, le conflit mais aussi un contexte de guerre civile. Le deuxième hémistiche évoque le lieu de l'action : une connotation à la rue mais aussi le pavé est un projectile donc une idée ici de combat actif, vivant. Le vers 2 possède une figure de style ; celle du chiasme qui sert à mettre en opposition d'une part Souillés et lavés, et d'autre part coupable et pure. Hugo, dans ce vers, prend parti, ce n'est pas seulement une constatation. Au vers 3, le fait que rentre brusquement un enfant (non pas par inconscience mais par courage), qui contraste avec les éléments précédents, nous intrigue et nous nous demandons surtout: mais que fait-il là ? Enfant, synonyme de pureté d'innocence, qui n'a rien à faire ici car la guerre est une affaire d'homme.

Son âge qui nous est indiqué par Hugo douze ans nous rappelle Viala qui avait à peu près le même âge, mais c’est aussi un âge où l'enfant a parfaitement conscience de ce qu'il fait ; cela nous montre donc qu'il a un courage fou. Le verbe utilisé dans ce vers est pris donne l'impression que cet enfant est un objet, mais aussi une idée de pris au piège, coincé.

Ici dans ce vers, l'enfant subit ce qu'il se passe car le verbe prendre est au passif.

Mais plus tard nous verrons le contraire.

Ce mot enfant dans ce vers se détache du groupe d'homme. Le décor, le contexte, le personnage principal et les figurants ont été présentés en trois vers. L'exposition se termine et les péripéties peuvent commencer. 2.

Le dialogue (vers 4 à 18) Le discours direct surgit de façon brutale au vers 4 : cette brutalité est accentuée par l’utilisation du pronom personnel toi, à la fin de la question de l'officier.

Ce tutoiement inattendu, cette tournure familiale et le fait que chaque mot de la question soit monosyllabique montrent une fois de plus la brutalité soudaine de l’officier. La suite du vers : L'enfant dit "Nous en sommes" s'oppose totalement à la première partie.

Tout d'abord, l’utilisation du verbe dire qui est simple alors que nous savons qu'Hugo peut mettre des verbes bien plus développés.

Tout au long du poème, Hugo choisit une simplicité totale quand il s'agit de l'enfant, cela accentue le calme et nous montre encore plus que ce n'est qu'un enfant.

Ceci s'oppose d'ailleurs directement aux soldats. La réponse exprimée par l'enfant : Nous en sommes montre déjà qu'il se remet avec le groupe, il ne veut pas être séparé et être avec eux jusqu'au bout.

Alors que le soldat lui suggérait de s'en aller, c'est pourquoi sa question était si brutale, pour le dissuader de continuer dans cette vole.

Mais il ne cèdera pas, comme nous le disions précédemment, cet enfant est en âge de comprendre et de savoir ce qu'il fait. L'officier répondra toujours aussi brutalement et de manière familière ce qui montre la.... »

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