Sur quoi se fonde la tolérance religieuse ?
Publié le 10/12/2021
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(par exemple, on les étudierait d'une manière historique, on remarquerait que les pratiques des croyants ont été modifiées dans le temps, ainsi que les contenus de la doctrine, et que, en raison de ces variations, il serait infondé de considérer telle religion que nous pratiquons comme 'la' vérité fixe et absolue : la notion de tolérance religieuse serait alors fondée par une étude du phénomène religieux) Plusieurs pistes sont donc possibles pour expliquer les raisons de l'existence du phénomène de la tolérance religieuse : le devoir devra étudier plusieurs de ces pistes, et se décider pour celle qu'il considérera comme la plus pertinente. Le choix de la meilleure piste dépendra, en un sens, du statut - absolu ou relatif, par exemple - que l'on choisit de donner à la religion ; il faudra donc être particulièrement attentif aux différentes définitions de la religion que l'on proposera au cours du développement. Eléments pour le développement * Toute religion a une histoire, a connu une naissance, des variations, certaines religions ont même disparu. On peut penser par exemple aux conditions de la naissance du christianisme, aux variations de statut que cette religion a connu (religion clandestine, puis religion officielle de l'Empire romain après la conversion de l'Empereur Constantin en 326, puis religion dominante de l'Occident dont elle devient une référence culturelle majeure, etc., avec de constants remaniement des textes, des pratiques et des croyances, dont témoignent notamment les différents schismes). Cette prise de vue historique sur l'histoire des religions permettrait de fonder la tolérance religieuse sur l'idée d'une relativité inévitable de toutes les pratiques religieuses : aucune religion ne serait en mesure de revendiquer à juste titre un absolu, toutes seraient donc en mesure de cohabiter en reconnaissant les limites de l'absolu auquel elles prétendent. * Si les religions ne se tolèrent pas les unes les autres, on en arrive à une violente confrontation entre plusieurs revendications de légitimité absolue. On pourra prendre l'exemple des guerres de religion : la contradiction des fois entre elles est inévitable, on a alors le choix entre la violence qui consiste à imposer par la force sa foi aux autres, et l'acceptation des autres fois, la coexistence pacifique entre les religions, en un mot, la tolérance religieuse. * Hume, Histoire naturelle de la religion « Ma première réflexion est que la superstition favorise la puissance des prêtres alors que l'enthousiasme s'y oppose autant et même plus que la saine raison ou la philosophie. La superstition, qui est fondée sur la crainte, la tristesse, l'abattement, conduit l'homme à se représenter sous des couleurs si méprisables, qu'il se trouve lui-même indigne d'approcher de la présence divine et que, naturellement, il cherche un recours auprès de quelque autre personne, qui, par la sainteté de sa vie ou peut-être par son impudence et sa fourberie, passe pour plus favorisée par la divinité.
(par exemple, on les étudierait d'une manière historique, on remarquerait que les pratiques des croyants ont été modifiées dans le temps, ainsi que les contenus de la doctrine, et que, en raison de ces variations, il serait infondé de considérer telle religion que nous pratiquons comme 'la' vérité fixe et absolue : la notion de tolérance religieuse serait alors fondée par une étude du phénomène religieux) Plusieurs pistes sont donc possibles pour expliquer les raisons de l'existence du phénomène de la tolérance religieuse : le devoir devra étudier plusieurs de ces pistes, et se décider pour celle qu'il considérera comme la plus pertinente. Le choix de la meilleure piste dépendra, en un sens, du statut - absolu ou relatif, par exemple - que l'on choisit de donner à la religion ; il faudra donc être particulièrement attentif aux différentes définitions de la religion que l'on proposera au cours du développement. Eléments pour le développement * Toute religion a une histoire, a connu une naissance, des variations, certaines religions ont même disparu. On peut penser par exemple aux conditions de la naissance du christianisme, aux variations de statut que cette religion a connu (religion clandestine, puis religion officielle de l'Empire romain après la conversion de l'Empereur Constantin en 326, puis religion dominante de l'Occident dont elle devient une référence culturelle majeure, etc., avec de constants remaniement des textes, des pratiques et des croyances, dont témoignent notamment les différents schismes). Cette prise de vue historique sur l'histoire des religions permettrait de fonder la tolérance religieuse sur l'idée d'une relativité inévitable de toutes les pratiques religieuses : aucune religion ne serait en mesure de revendiquer à juste titre un absolu, toutes seraient donc en mesure de cohabiter en reconnaissant les limites de l'absolu auquel elles prétendent. * Si les religions ne se tolèrent pas les unes les autres, on en arrive à une violente confrontation entre plusieurs revendications de légitimité absolue. On pourra prendre l'exemple des guerres de religion : la contradiction des fois entre elles est inévitable, on a alors le choix entre la violence qui consiste à imposer par la force sa foi aux autres, et l'acceptation des autres fois, la coexistence pacifique entre les religions, en un mot, la tolérance religieuse. * Hume, Histoire naturelle de la religion « Ma première réflexion est que la superstition favorise la puissance des prêtres alors que l'enthousiasme s'y oppose autant et même plus que la saine raison ou la philosophie. La superstition, qui est fondée sur la crainte, la tristesse, l'abattement, conduit l'homme à se représenter sous des couleurs si méprisables, qu'il se trouve lui-même indigne d'approcher de la présence divine et que, naturellement, il cherche un recours auprès de quelque autre personne, qui, par la sainteté de sa vie ou peut-être par son impudence et sa fourberie, passe pour plus favorisée par la divinité.
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