Sujet type bac Question et commentaire de texte de Michaux: "Un Barbare en Asie"
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
«
Question sur le corpus:
1) Le corpus présente trois visions différentes de la culture Européenne.
Dans les Essais
(1588), Montaigne montre la vileté des Occidentaux lors de la conquête du Mexique.
Jean de
La Bruyère, un siècle après, en 1688, poursuit ce même thème en faisant la satire de la cour de
Louis XIV dans Les Caractères .
Henri de Michaux expose les différences entre la culture
européenne et indienne en 1933 dans Un Barbare en Asie .
Nous allons voir comment ces
textes envisagent la place de la culture européenne dans le monde.
Tout d’abord, tous les textes expriment une infériorité de la culture occidentale par
rapport aux autres cultures.
Le texte de Montaigne nous apprend que les Mexicains ont été
« vilement » vaincus et « honteusement abusés » par les Européens, ceux-ci ayant profité de
ne pas avoir de valeurs morales aussi solides et profondes.
Au contraire, la pureté et la naïveté
des mexicains sont soulignées par l’énumération « dévotion, observance des lois, bonté,
libéralité… ».
Dans le texte de La Bruyère la décadence de la cour est mise en évidence par la
débauche des jeunes gens qui sont « sans mœurs ni politesse ».
La critique du port de la
perruque qui « empêche que l’on connaisse les hommes à leur visage » est en réalité une
preuve de l’hypocrisie omniprésente parmi les courtisans.
Michaux, dans Un Barbare en Asie ,
présente l’attachement aux besoins matériels des Européens en opposition avec la capacité
d’adaptation des Hindous.
Il y a aussi une dénonciation de l’ethnocentrisme européen qui est exprimé dans les
trois textes.
A partir de la description de l’attitude des Européens, Montaigne nous fait
comprendre leur sentiment de supériorité envers les Mexicains, ce qui a justifie à leurs yeux la
conquête par la tromperie.
Par contre La Bruyère a décidé de déplacer le centre du monde en
Amérique du nord, pour montrer que ce n’est pas l’Europe qui est forcément le pays de
référence : elle se trouve « à plus d’onze cent lieues de mer des Iroquois et des Hurons ».
Henri Michaux aussi poursuit dans la même direction, mais le pays de référence devient
l’Asie et le barbare ironiquement l’Européen, comme l’indique le titre du livre : « Un Barbare
en Asie ».
Pour conclure, ces trois textes montrent un monde qui n’est plus centré sur la culture
européenne qui n’a pas de valeurs profondes.
2) Nous allons étudier les différentes manières de présenter les réalités culturelles
décrites dans ces trois textes.
Montaigne emploie le genre de l’essai pour présenter son point de vue sur les
Mexicains et sur les moyens utilisés par les Européens pour les conquérir.
On le voit à
l’utilisation de la première personne « je prévois que… » qui indique bien la subjectivité.
Par
contre les deux autres textes décrivent les cultures à travers les yeux d’un étranger.
Jean de La
Bruyère utilise un Indien d’Amérique pour faire un portrait peu flatteur de la cour de Louis
XIV.
On voit cette distance grâce aux expressions « les femmes du pays… », « ces peuples
ont leur Dieu et leur Roi », et à l’attitude tâtonnante du narrateur qui cherche à deviner : « [ils]
paraissent », « qu’ils nomment église ».
Michaux utilise le même procédé, mais cette fois les
rôles sont inversés : il adopte le point de vue d’un étranger qui vient d’Europe pour nous
expliquer la culture indienne.
En conclusion, bien que ces trois textes nous présentent le même sujet, les auteurs
utilisent des manières très différentes.
Commentaire :
Henri Michaux a été à la fois un peintre, un poète et un écrivain du début du XXème
siècle.
Dès son jeune âge, il voyage dans le monde entier.
C’est dans Un Barbare en Asie.
»
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