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Sujet : Quel sens donnez-vous à la phrase finale de Candide : « Il faut cultiver notre jardin » ?

Publié le 06/12/2021

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Sujet : Quel sens donnez-vous à la phrase finale de Candide : « Il faut cultiver notre jardin « ?
Candide (ou l'Optimiste), roman d'apprentissage, écrit par Voltaire en 1759, est un apologue, nouveau genre au 18ème siècle. Ce conte, tout en étant une oeuvre plaisant au siècle des Lumières, délivre des idées philosophiques. A plusieurs reprises l'écrivain fait un réquisitoire contre l'Inquisition, l'esclavage, les dogmes de son époque... Ses idées sont relatées par les compagnons de Candide, comme dans le dernier chapitre intitulé « Conclusion « où Candide annonce « Il faut cultiver notre jardin «. Candide est un jeune homme qui à subi de nombreuses épreuves, passage devant l'Inquisition, guerre entre Abares et Bulgares ou encore la perte de sa bien-aimée Cunégonde, après avoir été chassé de Westphalie. A la suite de toutes ces épreuves quelle vision Candide, et par conséquent Voltaire, a du bonheur ? Si tout d'abord le dernier chapitre de l'oeuvre paraît être une simple situation finale, puis une description de société utopique, toute fois une lecture plus approfondie permet de déceler la présence d'une morale.
Au début de l'oeuvre, Candide vit dans le « meilleur des mondes « dans le château du Baron de Thunder-Ten Tronck en Westphalie. Malheureusement, il est chassé de ce « paradis « pour avoir embrassé Melle Cunégonde. Manquant de moyens, il, s'enrôle dans l'armée bulgare, puis déserte lors de la bataille contre les Abares. Alors il fuit en Hollande où il retrouve son cher précepteur Pangloss ; ce dernier lui raconte la destruction du château et la mort de Cunégonde. Les deux compères embarquent, avec l'anabaptiste Jean, sur un navire qui fait naufrage auprès de Lisbonne. Dans cette ville, le tribunal de l'Inquisition condamne Pangloss à mort et Candide à la fessé. Ensuite Candide retrouve son âme-soeur grâce à la Vieille. Candide tue les geôliers de Cunégonde et s'enfuit vers Cayenne. Les personnages vont successivement à Buenos Aires, au pays de l'Eldorado, en France, en Angleterre, en Italie. Lors de ce périple, les personnages rencontrent Martin (un ancien esclave) et Cacambo.
Dans le chapitre 3O, Candide, Pangloss, Cunégonde, Martin, Cacombo, la Vieille, Paquette et frère Giroflée sont dans une métairie près de Constantinople. Nous retrouvons dans ce lieu l'exotisme recherché par Voltaire notamment grâce à la nourriture évoquée « cédrats confits et pistaches «. Nous pouvons remarquer que certains personnages ont évolué comme Candide qui s'est détaché de la philosophie de Pangloss selon laquelle tout est au mieux dans le meilleur du monde. Ce détachement est signalé lorsque Candide interrompt son ancien maître « -Vous savez... -Je sais aussi « ou lorsque Candide contredit son précepteur « Mais il faut [...] «. Ce détachement semble être du aux différentes épreuves traversées. On peut remarquer, au chapitre 19, que le doute s'installe dans l'esprit du héros éponyme lors de la question de Cacambo « - Qu'est-ce qu'optimisme ? disait Cacambo. - Hélas ! dit Candide, c'est la rage de soutenir que tout est bien quand on est mal. «. Les autres personnages ont également évolué ; Martin a une nouvelle règle de vie selon laquelle il ne faut pas réfléchir ; le frère Giroflé « devint un honnête homme «. Seul Pangloss n'a pas évolué en effet il est resté le même, c'est-à-dire que malgré les épreuves qu'il à traversé, il se croit toujours plus intelligeant, plus cultivé que les autres. En effet, nous pouvons remarquer que pour montrer son savoir il n'hésite pas à parler en latin, puis à traduire sa phrase juste après en français : « ut operaretur eum, pour qu'il travaillât «. Nous savons également que ce pseudo philosophe enseignait la « métaphysico-théologo-cosmolonigologie «, dans les chapitres précédents Pangloss tente de proposer des affirmations logiques, mais en réalité annonce un syllogisme. Ce procédé est présent dans l'extrait étudié aux lignes .... «car, quand l'homme fut mis dans le jardin d'Éden, il y fut mis ut operaretur eum, pour qu'il travaillât, ce qui prouve que l'homme n'est pas né pour le repos. « De surcroît, par le personnage de Pangloss, Voltaire critique mainte fois la philosophie d'un grand philosophe de son époque Leibniz.
Nous pouvons dire que la plus part des personnages ont évolué, mais leur mode de vie a également changé. Ce chapitre nous propose le modèle d'une société utopique que Voltaire lui-même à vécu, lorsqu'il était à Genève au Domaine des Délices. Le fonctionnement de cette société qui selon lui est utopique. Dans ce système de vie, tous les personnages ont trouvé leur place. Aucun moyen judiciaire n'a été mis en place, tous sont égaux. On peut remarquer que plusieurs milieux sociaux sont présents, Cunégonde et la Vieille sont issues de familles aristocratiques, Pangloss fait parti des « classe des intellectuels «, Paquette et frère Giroflée sont d'anciens domestiques, Martin était l'esclave de Monsieur Venderdendur « un célèbre négociant « alors que Cacambo était un valet. Néanmoins, il semblerait que Candide soit devenu le chef, cette impression et notamment présente lorsque ce dernier donne un ordre à ses compagnons : « il faut cultiver notre jardin «. Mais dans cette soit distante société utopique, chacun exerce ses talents et fait ce qu'il aime : Cunégonde fait de la pâtisserie, Paquette coud, la Vieille s'occupe du linge et frère Giroflée est menuisier. Nous pouvons remarquer que les taches qu'accomplissent les compagnons d'infortune de Candide sont es besognes utiles et quotidienne. Dans l'oeuvre, Voltaire utilise le mot « talent « pour désigner les accomplissements des personnages, or un talent est un don naturel pour accomplir quelque chose de plus ou moins important. Dans ce chapitre, les personnages sont valorisés pour des travaux qu'ils font alors que ceux-ci n'effectuent que des tâches banales que tout le monde peut faire en se concentrant quelque peu. Voltaire valorise énormément cette société qu'il décrit tout au long du chapitre 30 intitulé « Conclusion «.
Cependant, ce modèle de société ne peut fonctionner qu'avec un petit groupe de personne. Les échanges ne pourraient s'effectuer dans des conditions numériques plus importantes. Si le nombre de personnes augmente, alors la jalousie, la malhonnêteté, l'avarice, les tribunaux réapparaitraient ce qui recréerait la société dite « moderne « c'est-à-dire celle du 18ème siècle, le siècle des Lumières. Malgré de nombreux avantages, cette société ne peut fonctionner que dans les conditions d'un groupe restreint. Nous pouvons tout de même remarquer que cette société est un quelque sorte le modèle social le plus stable possible, qui trouve son équilibre entre la baronnie (en Westphalie) et l'Eldorado.
Dans cet apologue, Candide connaît trois périodes de bonheur. Tout d'abord lors de sa jeunesse en Westphalie où Pangloss lui enseignait que « Tout est au mieux dans le meilleur des monde «. En ce paradis originel, Candide grandir=t dans un symbole du bonheur illusoire, un bonheur d'apparence. En effet ce monde restreint au château de Thunder-tenTronvkh, tout était merveilleux, le Baron est formidable ainsi que sa cour. Une seconde phase de bonheur lui apparait, au chapitre 1, ce nouveau paradis ce trouve en Amérique : c'est l'Eldorado. En ce lieu, le mal n'existe pas et tout n'est que luxure et richesse « vases en diamant... «. Néanmoins, cette luxure semble être banale pour les habitants de l'Eldorado « une maison fort simple, car la porte n'était que d'argent «. Dans cet endroit le pouvoir en place est une monarchie libérale et égalisatrice, les libertés individuelles y sont respectées. Cette société est plus avancer que celle que Candide connaissait ; les richesses sont méprisées ainsi que les querelles religieuses et les tribunaux sont inexistants. De surcroît, le progrès est valorisé, ce qui est le contraire de la société française du 18ème siècle.
Enfin, le dernier chapitre, nous dévoile une nouvelle sorte de bonheur, dans cette pseudo société utopique. Malgré les apparences, Candide est heureux à Constantinople dans la métairie. Ici, Candide, totalement détaché de la philosophie de Leibniz donc de Pangloss, devient le chef spirituel de ses compagnons. La dernière phrase qu'il prononce est : « il faut cultiver notre jardin «. Cette phrase peut vouloir dire différentes choses comme par exemple que même sans vivre dans le luxe, on peut être heureux. On peut également l'interpréter de façon à penser que par cette phrase Candide donc Voltaire nous incitent à trouver les bonne clés pour atteindre nos objectifs.
« Cultiver « est un mot polysémique qui signifie tout d'abord travailler la terre pour y faire pousser des plantes ou des légumes mais également entretenir des relations amicales suivies avec un personne ou encore éduquer, donner un enseignement, une culture (source : le dictionnaire). « Jardin «, peut faire référence au Jardin d'Eden mais une définition plus courante dirait que c'est un terrain où l'on plante des végétaux comestibles ou d'agrément. On parle aussi de jardin secret, domaine réservé, secret des sentiments ou des pensées intimes (source : le dictionnaire). Donc « il faut cultiver notre jardin « signifie qu'il faut plutôt chercher à agir que se livrer à de veines spéculation métaphysique, et invite à choisir une morale pragmatique. Par conséquent, Candide explique à ses amis qu'il ne faut pas chercher à avoir une connaissance absolue, qu'il faut mieux rester terre à terre, réaliste, de s'intéresser aux choses quotidiennes, utiles.
Pour conclure, je dirais que Voltaire, veut faire adhérer le lecteur à sa vision bu bonheur sui comme nous l'avons vu précédemment passe par une société parfaite. Le bonheur est une notion, une idée qui est à son apogée au siècle des Lumières. Par conséquent de nombreux auteurs l'incèrent dans leurs oeuvres comme Montesquieu, Rousseaux, Diderot... . Les Lettres Persanes est un roman épistolaire écrit en 1721 par Montesquieu, rassemblant la correspondance fictive de deux étrangers persans. Comment Montesquieu a-t-il associé le bonheur aux voyages d'Uzbek ?

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