Sujet n ° 1 (IFSI de l'Orne)

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« Les soins palliatifs Toute existence a un terme et ce terme fait peur. La souffrance, la déchéance, la dépendance effraient les humains en bonne santé. On préfère en général s'en écarter, s'éloigner de ceux dont on sait la mort prochaine. Leur expérience appelle trop de questions, trop d'angoisses face à un univers totalement inconnu. Pourtant... lorsque les circonstances amènent à partager avec un proche ses moments ultimes, si l'on arrive à ne pas fuir le trouble profond qui nous assaille face à tant de fragilité, tant d'interrogations, alors ce monde effrayant se transforme petit à petit en une chance à saisir. Ceux qui ont accompagné un mourant le savent : ces échanges-là peuvent être d'une qualité, d'une intensité rare, d'une grande richesse pour ceux qui le vivent, tant du côté du malade que du bien-portant. Mais le plus souvent, face à la mort, c'est la peur qui domine. On voudrait hâter la fin, ne plus être exposé à notre impuissance face à la souffrance de l'autre. On en appelle à la dignité. Dignité légitime de l'intégrité de la personne. Les techniques médicales permettent généralement aujourd'hui de se libérer de la souffrance physique. Reste la souffrance morale... Les témoignages de ces personnes proches du départ révèlent comment notre regard sur elles contribue à restaurer leur humanité dans un corps épuisé. La Vie, n° 2931, 31 octobre 2001 Quel est l'intérêt des soins palliatifs? Texte n° 3 La santé des personnes sans domicile fixe Suite aux premiers froids d'octobre et au décès d'une personne sans domicile fixe à Paris, Dominique Versini, secrétaire d'Etat à la lutte contre la précarité, a annoncé la création de 3 000 places d'urgence et d'hébergement supplémentaires pour l'hiver. Les conditions de vie difficiles, le stress, une mauvaise alimentation fragilisent cette population et augmentent les risques d'être malade. Ainsi plus d'un sans domicile fixe sur dix souffre de maladies respiratoires, de séquelles d'accidents ou de maladies graves qui engendrent le plus souvent une hospitalisation. Dans l'ensemble de la population, la perception de l'état de santé se dégrade avec l'âge. Ce n'est pas le cas des personnes sans domicile : la proportion jugeant sa santé mauvaise est aussi forte parmi les jeunes que parmi les plus âgés. A âge et sexe comparables, les sans-domicile usagers des services d'aide déclarent aussi souffrir deux fois plus souvent d'une maladie, d'affections ou de traumatismes, voire plusieurs. Qu'ils soient hébergés dans un logement géré par une association ou un organisme public, ou bien dans une structure collective, leur «état de santé n'est pas meilleur». La Revue du cadre soignant, n° 5, décembre 2003 Quels sont les facteurs de dégradation de la santé des personnes sans domicile fixe (SDF)? .. .»