Sujet : « le vrai roman est celui dont la signification dépasse l’anecdote » (Robbe-Grillet) Pensez-vous que cette définition de l’art du romancier puisse s’appliquer au roman de La Princesse de Clèves ?

« Correction dissertation : La Princesse de Clèves, Madame de Lafayette.

Sujet : « le vrai roman est celui dont la signification dépasse l’anecdote » (Robbe-Grillet) Pensez-vous que cette définition de l’art du romancier puisse s’appliquer au roman de La Princesse de Clèves ? Problématique : L’art du romancier n’est-il pas de de donner une dimension générale à une simple narration, anecdote ? Comment parvient-il à faire réfléchir le lecteur ? I.

Certes, le roman de PC parle d’une histoire précise, ancrée dans une époque.

1) Présence d’un contexte précis, délimité Fiction datée qui se déroule sur une année englobant les derniers mois du règne de Henri II (novembre 1558) et le début du règne de François Ier.

C’est la raison pour laquelle Mme de Lafayette présente son livre comme des « mémoires » Ex : au XVIIème siècle, univers de la cour la Cour : PC respecte les devoirs de bienséances de la Cour.

- le roman s’ouvre sur la présentation successives de personnages éminents : Henri II , Diane de Poitiers, Catherine de Médicis, Marie Stuart - Coulommiers : toponymes réels  Récit qui apparaît singulier et vraisemblable.

2) Mise en scène d’une aventure centrée sur un personnage principal Mise en valeur d’un personnage fictif la PC qui attire tous les regards dès son premier portrait.

Elle a des objectifs, des opposants, des adjuvants.

Ex : Comme dans beaucoup de romans, la PC a un objectif : la vertu.

Cet objectif la pousse à agir ; Elle a des adjuvants et des opposants (duc de Nemours + la cour)  Mise en valeur d’un personnage seul qui lui donne une dimension tragique 3) Un destin singulier, unique Elle paraît exceptionnelle, idéale et prend son destin à cœur.

Ex : Portrait +Elle décide de s’isoler, puis de s’enfermer dans une maison religieuse.

 Le roman apparaît comme une chronique de la Cour.

II.

Néanmoins cette simple aventure est le point de départ vers une réflexion sur des thèmes universels « qui dépassent l’anecdote » 1) L’anecdote devient une fable, c’est-à-dire un récit dont on tire une leçon, une morale sur la complexité de l’Homme.

Madame de Lafayette est influencée par les moralistes et d’autres penseurs du XVIIème siècle.. »