Sujet: Le genre de la comédie vous semble-t-il le mieux approprié pour faire la satire d'une société ?
Publié le 19/12/2021
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Sujet : Le genre de la comédie vous semble-t-il le mieux approprié pour faire la satire
d'une société ?
Le libellé du sujet nécessite de définir d’une part ce que représente « le genre de
la comédie » et d’autre part ce que désigne le terme « satire ».
Après avoir mis en lumière
ces deux notions clés, la (les) problématique(s) sera (seront) ainsi formulée(s) : Pourquoi
sommes-nous enclins à privilégier le genre de la comédie plutôt que celui de la tragédie
pour faire la satire d’une société? La comédie n’est-elle pas vraisemblablement l’arme la
plus efficace pour dénoncer ses abus et ses dysfonctionnements?
1. Le genre de la comédie : la comédie est d’origine grecque et dérive de processions
burlesques données en l’honneur de Dionysos, le dieu du vin.
Aristote en donne une
brève définition dans La Poétique : « la comédie est (…) une imitation d’hommes
sans grande vertu, non qu’elle traite de vices dans sa totalité, puisque le comique
n’est qu’une partie du laid.
Le comique tient en effet à un défaut et à une laideur
qui n’entraînent ni douleur, ni dommage.
» De ce fait, il convient de supposer que
l’on prête à la comédie l’humanité ordinaire, car elle permet de faire naître le rire
par la peinture des défauts ou par la laideur, tant physique que morale.
Notons
enfin, que la comédie latine développe grâce au poète Horace un autre trait
caractéristique : la comédie doit certes faire rire, mais elle doit surtout se conformer
le plus possible au réel : « il faut marquer les m œurs de chaque âge, changeant
avec les années les traits qui conviennent ».
Digne héritier de la comédie antique
et latine, Molière saura réutiliser à sa manière chacun de ces éléments
fondamentaux.
2. La satire : il s’agit d’une critique ou d’une attitude critique, qui sans faire l’objet
d’un texte, peut caractériser une œuvre en générale (comédie satirique), les paroles
d’une personne ou un individu.
I/ La comédie au théâtre : entre divertissement et châtiment
· Notons tout d’abord que le théâtre comprend différents types de pièces (comédie,
drame, tragédie, tragi-comédie).
Son idéal est de représenter , c’est-à-dire
étymologiquement de « rendre présent ».
La mise en scène, l’exhibition des acteurs,
l’ensemble des éléments capables de faire vivre cette représentation du monde réel
(cf. mimésis : « imitation » en grec, théorie élaborée par Aristote) sont au c œur du
spectacle, mais pas uniquement.
Certes, sa fonction principale est de divertir, c’est la
raison pour laquelle ce sont souvent les grandes émotions humaines qui y sont
représentées (tels que les drames de la destinée, les conflits du pouvoir, les mythes
fondamentaux de la condition humaine, le procès éternel des mystifications sociales…).
Mais, le théâtre a également pour objet de critiquer, d’instruire et d’édifier, car l’on
peut en tirer certaines « leçons ».
En effet, il ne cesse de donner à l’homme à méditer
sur les multiples dimensions de son destin.
De la sorte, Molière va marquer le siècle
classique de nombreuses critiques virulentes à travers l’ensemble de ses pièces
(L’Avare, L’école des femmes, Le misanthrope ou encore le Malade imaginaire …) La
mise en scène du ridicule est très souvent déguisée par le rire, un ressort de la comédie
qui lui assurera un véritable succès (selon cet adage castigat ridendo mores notons que
la comédie corrige les m œurs par le rire).
L’intention du dramaturge réside tout autant
dans sa volonté de divertir que de dénoncer les abus et le ridicule de cette société de
faux-semblants.
· Or jusqu’au XVII esiècle la comédie est un genre risqué, car déprécié dans la Poétique
d’Aristote.
Elle peint une image du monde sans valeur et dénigre l’espèce humaine.
Qui
plus est, oeuvre de la pensée grecque, elle demeure le double négatif de la tragédie,
résultant de procédés traditionnels comiques et sans finesses.
Malgré cela les poètes
latins vont lui offrir une nouvelle voie.
Avec Horace ( castigat ridendo mores ) la comédie
doit faire rire mais elle doit surtout se conformer le plus possible au réel, et d’après
Térence, elle doit délivrer des intentions moralisatrices évidentes, afin de dénoncer des
problèmes idéologiques.
C’est la raison pour laquelle c’est une arme efficace, capable
de dénoncer les abus d’une société en perte de repères (critique des travers.
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