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Sujet: François de Malherbe (1555-1628), poète de Cour, aurait dit un jour: "Un bon poète n'est pas plus utile à l'État qu'un bon joueur de quilles". Qu'en pensez-vous?

Publié le 19/12/2021

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Sujet: François de Malherbe (1555-1628), poète de Cour, aurait dit un jour: "Un bon poète n'est pas plus utile à l'État qu'un bon joueur de quilles". Qu'en pensez-vous?. Ce document contient 1197 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Français / Littérature.


« Sujet: François de Malherbe (1555-1628), poète de Cour, aurait dit un jour: "Un bon poète n'est pas plus utile à l'État qu'un bon joueur de quilles".

Qu'en pensez-vous? Introduction Si l’on en croit Malherbe, le poète (et par extension son art) n’est pas d’un grand secours pour le monde dans lequel il évolue.

Il représente uniquement un « bon ouvrier du vers », non pas un mage ou un prophète, d’où sa fameuse réplique : « Un bon poète n'est pas plus utile à l'État qu'un bon joueur de quilles ».

De ce fait, que peut la poésie, que peut le poète ? Jusqu’au XVIII esiècle ces questions n’ont pas de sens ? Un poète, est alors un artiste comme un autre, proche encore de l’artisan sans doute capable d’invention, mais concevant d’abord son art comme une ornementation.

Or depuis cette époque, sa fonction a été bouleversée, pour s’éloigner peu à peu de cette vision restreinte des pouvoirs du poète.

Désormais l’homme de lettres reprend à son compte une mission éducative.

Il devient un intermédiaire entre Dieu et les hommes, un explorateur du langage capable de réorganiser le monde. Ainsi on peut s’interroger sur la nature des liens qui peuvent exister entre poésie et engagement (politique, social ou bien humain) : le poète est-il réellement inutile à l’État, comme l’affirme Malherbe ou bien indispensable comme semble le démontrer des siècles de poésie ? I/Ancienne et nouvelle fonction du poète · Les XVI e, XVII e et XVIII esiècles voient poindre une insatisfaction existentielle. Progressivement la quête d’un monde meilleur et l’annonce d’un avenir réconcilié se disent dans une langue nouvelle, poétique et prophétique.

Les poètes romantiques, à l’encontre des Anciens, se considèrent comme les dépositaires d’une vision plus haute : ils veulent être les guides spirituels et politiques d’une France et d’un monde appelés à se régénérer.

Victor Hugo en est le parfait exemple. · Autour de 1830 s’impose l’image d’une poésie inspirée.

Mais le message compte davantage que l’écriture.

Le travail du poète est en quelque sorte indépendant de cette mission sacrée, il n’en est que l’expression ou la traduction. · L’ambition suprême de Rimbaud (ou son suprême échec) va poser et reposer la question de la fonction du poète.

Le jeune écrivain voulait changer la vie, il finit malheureusement par se taire.

C’est à partir de ce silence que l’écriture poétique va être métamorphosée.

Tout d’abord avec Mallarmé, Apollinaire, puis la génération des surréalistes qui rêve le monde, s’en éloigne pour retrouver les structures profondes de l’inconscient et chercher la vérité de l’homme dans le langage.

Enfin dans les années 1950, l’exploration du langage ne sera pas une fin en soi mais davantage un travail qui permettra de retrouver la présence des choses, de revendiquer son droit à la liberté, à l’existence. II/Le poète engagé : grandeur d’une écriture et répercussions · Héritier des philosophes des Lumières, le poète du XX esiècle se donne pour mission de s’engager à changer la vie.

Une position qui est devenue à ses yeux une nécessité existentielle et un rôle qui est autant social qu’humanitaire.

Il s’agit, en effet, de guider le peuple dans sa marche vers l’avenir, Victor Hugo l’avait formulé ainsi: « Peuples, écoutez le poète !» ( Les rayons et les ombres ). · L’expérience poétique (de poiein qui signifie « faire ») s’impose comme une absolue nécessité et s’articule à la difficulté d’affronter le monde.

Adhérer à ce monde qu’on ne comprend pas et que l’on refuse tel est le projet fondamental de cette poésie dérivée de la douleur et du sentiment d’une difficulté à vivre.

Paul Éluard, notamment, affirme à ce propos « une fois de plus la poésie mise au défi se regroupe, retrouve un sens précis à sa violence latente, crie, accuse, espère ».

En ce sens le poète devient le guide de tout un peuple.. »

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