Sujet: Comment le stress peut-il générer le syndrome du coeur brisé ? Introduction:
Publié le 09/01/2025
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Sujet: Comment le stress peut-il générer le syndrome du coeur brisé ?
Introduction:
Nous avons tous déjà entendu ou utilisé l'expression « avoir le cœur
brisé » pour décrire une forte douleur émotionnelle ressentie après
une déception amoureuse ou un événement traumatique.
Cependant,
cette métaphore dépasse le cadre de l’imaginaire : elle correspond à
une réalité médicale, le syndrome de Takotsubo, également connu
sous le nom de syndrome du cœur brisé ou cardiomyopathie de stress.
Découvert par des cardiologues japonais, ce trouble est caractérisé par
une altération temporaire de la fonction cardiaque, souvent associée à
des événements stressants.
C'est ainsi que nous venons à nous poser la question : Dans quelle
mesure le stress peut-il générer le syndrome du cœur brisé, appelé
aussi cardiomyopathie de stress ? Pour répondre à cette
problématique, nous commencerons par définir ce syndrome, en
détaillant ses facteurs de risque et son diagnostic.
Ensuite, nous
explorerons les mécanismes physiologiques impliqués, ainsi que le rôle
spécifique du stress et son interaction avec cette pathologie.
Enfin,
nous examinerons les traitements actuellement disponibles pour
prendre en charge ce trouble.
I.
Tout d’abord qu’est-ce que le syndrome du cœur
brisé ?
Le syndrome de Takotsubo ne doit pas être confondu avec l'infarctus
de myocarde.
En effet, l'infarctus résulte de l’obstruction d’une artère
coronaire empêchant le coeur de fonctionner correctement, alors que
le Takotsubo est causé par un stress intense qui paralyse
temporairement une partie du cœur.
Ce syndrome a été découvert en 1990 par le Japonais Hikaru Sato.
Son nom, Takotsubo, signifie « piège à poulpe » en japonais , en
référence à la forme particulière que prend le ventricule gauche du
coeur lors d’une crise : un gonflement caractéristique.
Le syndrome du cœur brisé est une maladie cardiaque rare, marquée
par une insuffisance cardiaque aiguë, souvent déclenchée par un choc
émotionnel ou physique intense.
En 1999, l'équipe des professeurs Champion et Wittstein ont étudié
des électrocardiogrammes de patients atteints de cardiomyopathie de
stress.
Ces patients présentaient des spasme thoraciques dans la
poitrine accompagnés d’un affaiblissement général.
Pour confirmer le
diagnostic, des prélèvements sanguins et des examens par IRM
peuvent aussi être effectués.
Les événements qui avaient amené ces patients à consulter incluent
un accident, un vol à main armée, une violente dispute et même une
surprise d'anniversaire ! Parmi les patients étudiés, l’âge moyen était
de 63 ans et 95 % étaient des femmes.
Les femmes sont bien plus
touchées que les hommes, notamment après la ménopause.
Ainsi, on
observe 9 femmes atteintes pour 1 homme.
De plus, depuis la pandémie du COVID-19, les cas de Takotsubo ont
augmenté.
Une cardiologue du CHU de Lille a rapporté que le nombre
de patients pris en charge pour cette pathologie est passé de 7 cas par
an à environ 1 cas par mois.
La compréhension de cette maladie passe également par
l'identification des facteurs qui augmentent le risque de son apparition.
II.
Les facteurs de risques :
Plusieurs éléments favorisent l'apparition du syndrome de Takotsubo,
en particulier des chocs émotionnels ou physiques tels qu’un décès,
une rupture, ou une perte d’emploi.
Parmi les principaux facteurs de
risque identifiés, on peut citer :
Les antécédents de maladies psychiatriques comme la dépression, qui
est présente dans environ 20 % des cas.
Les antécédents de maladies neurologiques notamment les accidents
vasculaires cérébraux (AVC) et les accidents ischémiques transitoires
(AIT), qui concernent 27 % des cas.
La chute du taux sanguin d'estradiol une hormone sexuelle féminine
qui protège la microcirculation.
Sa diminution augmente la
vasoconstriction (rétrécissement des vaisseaux sanguins).
Ces facteurs montrent l'interaction complexe entre l’état émotionnel,
les antécédents médicaux et les processus biologiques impliqués.
Cependant, pour poser un diagnostic précis, il est essentiel d'utiliser
des outils adaptés et d'identifier les symptômes spécifiques.
III.
Comment le détecter ?
Le diagnostic du syndrome de Takotsubo repose sur un ensemble de
critères et d’examens permettant de le distinguer d’autres pathologies
cardiaques, comme l’infarctus du myocarde.
Un outil clé pour faciliter le diagnostic est le score InterTAK, basé sur
sept paramètres :
1- sexe féminin (25 points),
2- existence d'un stress psychologique (24 points),
3- existence d'un stress physique (13 points),
4- absence de dépression du segment ST (12 points),
5- antécédents psychiatriques (11 points),
6- antécédents neurologiques (9 points)
7- allongement de l'intervalle QT (6 points).
Un score supérieur à 70 est associé à une probabilité de 90% de
syndrome de Takotsubo.
Les symptômes physiques et biologiques ressemblent souvent à ceux
de l’infarctus aigu du myocarde : une douleur thoracique, des
modifications de l’ECG, notamment une élévation du segment ST, ainsi
que des taux élevés de troponine et de créatine kinase dans le sang.
Suite à ces différents signes une coronarographie sera réalisée pour
évaluer l'état des artères coronaires.
Contrairement à un infarctus du
myocarde classique, où une obstruction des artères coronaires est
généralement observée, la coronarographie dans le cas du syndrome
de Takotsubo ne montre pas de sténose significative.
Ce constat
permet de différencier le Takotsubo de l'infarctus.
Ensuite, une échocardiographie permet d´évaluer la fonction
cardiaque.
Elle révèle généralement une dyskinésie apicale ou une
hypokinésie de certaines zones du ventricule gauche, caractéristiques
du Takotsubo.
Par ailleurs, l'imagerie par résonance magnétique (IRM)
cardiaque peut être utilisée pour confirmer le diagnostic, en excluant
d'autres causes telles que la myocardite et en identifiant les anomalies
spécifiques à la contractilité du cœur.
Ces différents outils et observations permettent ainsi de poser un
diagnostic précis, nécessaire pour une prise en charge adaptée.
Une fois le diagnostic établi, il est essentiel de comprendre les
mécanismes physiologiques impliqués qui expliquent comment le
stress peut entraîner un tel dysfonctionnement cardiaque.
IV.
Que se passe-t-il dans le corps ?
Pour comprendre comment le syndrome du cœur brisé affecte le corps,
il faut d'abord examiner le rôle du système nerveux central autonome.
Ce système comprend de nombreuses régions cérébrales, qui,
ensemble, contrôlent diverses fonctions corporelles involontaires et
inconscientes, comme le rythme et la fréquence cardiaques.
Pour ce faire, deux branches parallèles de ce système sont mis en
jeu : le système nerveux sympathique, qui stimule la fonction
cardiaque, et le parasympathique, qui l'atténue.
Ces réseaux sont également liés aux glandes surrénales, responsables
de la sécrétion des hormones de stress, appelées catécholamines.
Dans le cas du Takotsubo, deux régions cérébrales, l’amygdale et
l’insula, deviennent hyperactives.
Cela entraîne une augmentation du
rythme cardiaque, de la pression artérielle, et une libération massive
d’hormones....
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