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Sujet : Comment expliquer à la fois le creusement des inégalités et le recul de la conscience de classe ?

Publié le 21/01/2025

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« Dissertation Sujet : Comment expliquer à la fois le creusement des inégalités et le recul de la conscience de classe ? Dans les sociétés d'aujourd'hui, on constate à la fois une augmentation des inégalités sociales et économiques, et une baisse du sentiment d'appartenance à une classe sociale.

D'une part, les écarts entre les plus riches et les plus pauvres se sont creusés, les plus favorisés continuant de s'enrichir tandis que les plus démunis sont confrontés à des difficultés croissantes.

D'autre part, le sentiment de solidarité entre personnes partageant une même condition sociale, autrefois très marqué, semble avoir faibli. Autrefois, les groupes comme les ouvriers se rassemblaient pour défendre leurs intérêts communs, mais aujourd'hui ce lien se dissipe.

Alors, comment expliquer ce paradoxe entre l'accroissement des inégalités et la baisse de la conscience de classe ? Pour comprendre ces phénomènes, il est essentiel d'explorer les causes de l'augmentation des inégalités ainsi que celles de la diminution du sentiment d'appartenance à une classe sociale. Afin de répondre à cette problématique, nous analyserons tout d’abord les causes du creusement des inégalités économiques et sociales, en examinant les effets de la mondialisation et des politiques fiscales (I).

Ensuite, nous nous intéresserons à la diminution du sentiment d'appartenance à une classe sociale, en étudiant les évolutions économiques et l'individualisme croissant qui affaiblissent la conscience de classe (II) I/ Les causes du creusement des inégalités Le creusement des inégalités depuis la fin des années 1970 s'explique par plusieurs facteurs économiques, sociaux et politiques.

Il est essentiel de distinguer les influences globales comme la mondialisation et la précarisation de l’emploi (A), ainsi que les politiques fiscales et les formes de rémunération qui ont exacerbé ces disparités (B). A) Les transformations économiques mondiales : mondialisation et précarisation de l’emploi Le creusement des inégalités économiques et sociales depuis la fin des années 1970 découle en grande partie de l’impact de la mondialisation.

En effet, celle-ci a favorisé l'enrichissement d'une é lite économique, tandis que les classes populaires et moyennes ont vu leur pouvoir d'achat stagner, comme le souligne Thomas Piketty dans Le Capital au XXIe siècle.

La libéralisation des marchés et l'expansion des entreprises multinationales ont permis à une minorité de prospérer, augmentant ainsi l'écart entre les plus riches et les autres. La précarisation de l'emploi a également contribué à cette inégalité croissante.

L'augmentation des contrats temporaires, des emplois à temps partiel et des heures de travail irrégulières a créé une instabilité sur le marché du travail.

Comme l'indique Robert Castel dans L’insécurité sociale, cette précarité touche particulièrement les travailleurs peu qualifiés, renforçant leur vulnérabilité et les inégalités face à l’emploi. B) Les politiques économiques internes Les politiques fiscales mises en œuvre dans de nombreux pays ont souvent été en faveur des plus riches.

Des réductions d'impôts ciblées ont permis aux hauts revenus de conserver une part plus importante de leurs gains, tandis que les aides destinées aux classes défavorisées se sont révélées insuffisantes pour compenser ce déséquilibre.

Cette dynamique a contribué à accroître les inégalités sociales et économiques. Enfin, la montée des formes de rémunération post-salariales, telles que les stock-options, a permis à certains dirigeants d’entreprises de s'enrichir de manière disproportionnée.

Ces éléments cumulatifs rendent les inégalités plus visibles et affaiblissent la conscience de classe, car de nombreuses personnes ne s'identifient plus aux catégories sociales traditionnelles. Si l’augmentation des inégalités économiques est un élément central des changements sociaux récents, elle ne permet pas à elle seule de comprendre la baisse de la conscience de classe.

En effet, malgré cette montée des inégalités, le sentiment d’appartenance à une classe sociale, autrefois au cœur des mobilisations collectives, semble s’effriter.

Pour comprendre cette contradiction, il est important d’examiner des facteurs sociologiques plus profonds, tels que l’individualisme croissant.... »

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