suites récurrentes en MPSI
Publié le 09/05/2024
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Suites numériques en MPSI
On appellera suite réelle tout élément de RN .
I - Quelques théorèmes généraux
1) Convergence — Unicité de la limite
Étant donné un réel ℓ, on dit que la suite réelle (un ) admet ℓ pour limite si et seulement si
∀ε > 0 ∃n0 ∈ N ∀n ∈ N n ≥ n0 ⇒ |un − ℓ| ≤ ε.
Lorsqu’un tel nombre ℓ existe, on dit que la suite (un ) est convergente, ou encore qu’elle admet une
limite finie.
Le nombre ℓ est alors unique, appelé la limite de la suite (un ), noté lim un .
n→∞
Dans le cas contraire, on dit que la suite (un ) est divergente.
On dit que (un ) admet pour limite +∞ (resp.
−∞) si et seulement si
∀A > 0 ∃n0 ∈ N ∀n ∈ N n ≥ n0 ⇒ un ≥ A (resp.
un ≤ −A).
Attention ! Dans le cas où (un ) admet pour limite ±∞, (un ) est divergente.
2) Composition de limites
Soient f une fonction numérique et (un )n∈N une suite réelle telle que un soit dans l’ensemble de définition
de f à partir d’un certain rang.
Si (un )n∈N converge vers a et si f admet une limite ℓ en a, alors la suite f (un ) n∈N converge vers ℓ.
Si (un )n∈N converge vers a et si f est continue en a, alors la suite f (un ) n∈N converge vers f (a).
3) Convergence et relation d’ordre
a) Passage à la limite dans une inégalité
Si (un )n∈N et (vn )n∈N sont deux suites réelles convergentes telles que, à partir d’un certain rang,
un ≤ vn , alors lim (un ) ≤ lim (vn ).
Attention ! Avant d’appliquer cette propriété, bien justifier l’existence des limites (voir aussi le paragraphe suivant).
1
Attention ! Les inégalités strictes ne se transmettent pas en général (cf.
∀n ∈ N∗
> 0).
n
b) Théorème d’encadrement (dit “des gendarmes”)
Soient (un )n∈N , (vn )n∈N , (wn )n∈N trois suites réelles telles que :
• à partir d’un certain rang, un ≤ vn ≤ wn ;
• (un )n∈N et (wn )n∈N convergent vers une même limite ℓ.
Alors (vn )n∈N converge également vers ℓ.
Attention ! Ce n’est pas le cas sans l’hypothèse de la limite commune à (un )n∈N et (wn )n∈N
(cf.
∀n ∈ N − 1 ≤ (−1)n ≤ 1).
NB : Ce résultat permet d’établir la convergence de (vn )n∈N .
4) Convergence des suites monotones
Théorème : toute suite réelle croissante majorée converge ;
toute suite réelle décroissante minorée converge.
Suites numériques en MPSI
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Plus précisément, si (un )n∈N est une suite réelle croissante, alors
lim un = sup {un , n ∈ N} ∈ R ∪ {+∞}
n→∞
(soit elle est majorée, auquel cas elle converge, soit elle a pour limite +∞).
De même, si (un )n∈N est une suite réelle décroissante, alors
lim un = inf {un , n ∈ N} ∈ R ∪ {−∞}
n→∞
(soit elle est minorée, auquel cas elle converge, soit elle a pour limite −∞).
5) Suites adjacentes
Définition : deux suites réelles (an )n∈N et (bn )n∈N sont adjacentes si et seulement si l’une est croissante,
l’autre décroissante et lim (an − bn ) = 0.
n→∞
Théorème : si (an )n∈N et (bn )n∈N sont adjacentes, avec (an )n∈N croissante et (bn )n∈N décroissante,
alors ∀ (p, q) ∈ N2 ap ≤ bq et (an )n∈N et (bn )n∈N convergent vers une même limite.
NB : un énoncé équivalent est le théorème des segment emboîtés : si [an , bn ] n∈N est une suite décrois
sante de segments de R, telle que lim (an − bn ) = 0, alors
[an , bn ] est un singleton.
n→∞
n∈N
Remarque pratique : pour montrer que deux suites sont adjacentes, sachant que l’une est croissante
et l’autre décroissante, penser éventuellement à montrer d’abord que les deux convergent (par exemple
à l’aide du § 1), puis que leurs limites sont égales (en utilisant les définitions des suites).
On en déduit
que la différence converge vers 0 !
6) Suites extraites
Définition : on
suite extraite (ou sous-suite) d’une suite (an )n∈N toute suite de la forme
appelle
aϕ(n) n∈N , où ϕ est une application strictement croissante de N dans N (en particulier lim ϕ = +∞).
+∞
Exemples : (an+1 )n∈N , (a2n )n∈N , (a2n )n∈N sont des suites extraites de (an )n∈N .
Propriété : si (an )n∈N admet une limite (dans R), alors toute suite extraite de (an )n∈N admet la même
limite.
Exercice classique : si (a2n )n∈N et (a2n+1 )n∈N admettent une même limite ℓ, alors (an )n∈N admet
pour limite ℓ (mais cf.
(−1)n n∈N .
.
.
).
7) Théorème de Bolzano-Weierstrass
Théorème : de toute suite réelle bornée, on peut extraire une suite convergente.
II - Quelques idées pour l’étude de suites récurrentes
1) Généralités
On se donne une application f : D → R et on s’intéresse aux suites réelles (un )n∈N définies par la donnée
de u0 , dans l’ensemble de définition D de f , et la relation de récurrence : ∀n ∈ N un+1 = f (un ).
a) Définition de la suite (un )n∈N
On peut chercher une....
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