Suite à votre lecture de Thérèse Raquin, vous semble-t-il pertinent de qualifier cette œuvre de “flaque de boue et de sang” ?

« Suite à votre lecture de T.R, vous semble-t-il pertinent de qualifier cette œuvre de “flaque de boue et de sang” ? pbtique : On pourra se demander si l'œuvre d’Emile Zola est bien une œuvre immorale. I - (Nous voulons prouver que) la saleté est certes omniprésente dans le texte. 1) Cette œuvre fait l’apologie d'actions immorales.

Zola parle lui-même de la “vie de boue” de ses protagonistes.

Ex : L’adultère, la trahison d’un ami (relation Camille / Laurent), le meurtre, le mensonge, la cruauté de ce qui arrive à Mme Raquin. 2) l’environnement dans lequel évoluent les personnages est lugubre.

Ex : description initiale (“dalles gluantes” représentant la saleté ou le sang, muraille comme “couturée de cicatrice”, la “lèpre”, lexique des couleurs péjoratif grâce aux suffixes en “âtre”, “ténèbres qui régnaient ds la boutique”, “souffle froid des caveaux” qui comparent les boutiques à des tombes. 3) Le roman, par sa violence, peut être qualifié de “flaque de sang”.

En effet, on y trouve tout d’abord la description ignoble du cadavre de Camille à la morgue, la scène du meurtre de Camille (+ morsure), la violence conjugale entre T et L, la mort du chat, le suicide des amants. II ( Nous voulons prouver que) T.H.

est toutefois un chef d’oeuvre 1) La condamnation de l'œuvre vient de ce qu'elle a été incomprise.

La peinture de l'ignoble a un intérêt scientifique : le naturalisme de Zola.

ex : 2e préface.

l’influence des nerfs (la crise nerveuse de T au moment du meurtre), le début du roman avec le récit de l’enfance de T, l’explication du drame qui va se jouer : son tempérament sanguin a été étouffé par son éducation.

Zola écrit comme un chirurgien, il ne pouvait dc laisser de côté l'ordure. 2) C’est une œuvre critique : une observation de la société du XIXe siècle.

Tout d’abord, la fin du roman et le destin funeste des personnages adultères et meurtriers sont une condamnation sans appel de leur comportement.

Ensuite, on peut lire dans le roman une certaine critique de la société du XIXe siècle, marquée par l’ennui.

ex : pour se distraire, le défilé de toutes les classes sociales à la morgue; les soirées du jeudi et la critique de l’hypocrisie, la monotonie de la vie d’un petit commerce / le commerce en perdition (cf Le Bonheur des dames qui narre l'ascension des gens magasins). 3) C'est une œuvre d'art, au style brillant ex : .

C'est aussi une œuvre qui parle de l’art : Zola critique d’art.

la description du cadavre à la morgue comme une peinture, Laurent peintre.

La nuit de noces gâchée par le tableau de Camille peut être une métaphore du pouvoir de la peinture. 4) Enfin, ce n’est pas qu’une œuvre violente ou immorale, mais une œuvre riche à la croisée des genres : le fantastique parcourt le roman.

ex : la description du cadavre comme d’un homme vivant, les tableaux où Camille apparaît sans cesse, la nuit de noces, le chat.

C'est aussi un roman policier (ancien commissaire des soirées du jeudi) qui donne au roman un certain suspens.. »