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Suisse (1987-1988): Repli ou ouverture?

Publié le 27/09/2020

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« Suisse (1987-1988): Repli ou ouverture? Plusieurs élections locales et régionales le promettaient: 1987 allait être, en Suisse, l'année verte.

Celle de la vague écologiste, venue de la République fédérale d'Allemagne et déferlant sur le pays, bousculant sur son passage les partis traditionnels. La tendance, apparue en début d'année dans quelques scrutins cantonaux (Bâle-Ville, Tessin, Thurgovie), trouvait même une confirmation spectaculaire en avril 1987.

Au Parlement cantonal de Zurich, les écologistes créaient une énorme surprise en progressant de 4 à 22 sièges (sur 180).

Une semaine plus tard, Genève procédait à des élections municipales: le Parti écologiste genevois, jusqu'alors non représenté au Conseil, obtenait 11 sièges.

Il devenait d'un coup, avec 13,8% des suffrages, le troisième parti du canton. Politiciens et analystes prévoyaient donc une vague verte pour les élections fédérales d'octobre.

Mais, déjouant tous les pronostics, les citoyens suisses, éternels amoureux de la stabilité, refusaient le grand chambardement.

Seuls 54% des électeurs se rendaient aux urnes pour cet important rendez-vous fédéral.

Et ils reconduisaient les partis dits bourgeois: radicaux, démocrates-chrétiens, démocrates du centre et libéraux obtenaient 127 sièges (sur 200) au Conseil national.

Exactement le même nombre qu'aux élections précédentes.

Les socialistes perdaient des représentants (10) au profit des écologistes et des alternatifs, surtout dans la partie alémanique du pays. Le vert, la couleur qui émerge dans les villes (Zurich, Genève, Bâle) n'a pas trouvé, en 1987, une réelle assise nationale.

C'est donc un Parlement traditionnel dans sa composition qui a réélu les conseillers fédéraux (ministres) et qui a porté deux nouveaux membres du collège gouvernemental.

René Felber (socialiste) a succédé à Pierre Aubert aux Affaires étrangères et Adolf Ogi (démocrate du centre) a remplacé Léon Schlumpf aux Transport, aux Communications et à l'Énergie. Nucléaire: coup d'éclat Cependant, comme si elle avait cheminé de manière souterraine, l'écologie a fait une réapparition remarquée quelques mois plus tard.

Le 2 mars 1988, un coup d'éclat a éteint l'une des controverses politiques les plus chaudes qu'ait connue la Suisse depuis la dernière guerre.

Ce jour-là, un groupe de parlementaires, fervents défenseurs du nucléaire, ont demandé, au nom de trois partis gouvernementaux, l'abandon de Kaiseraugst. Portant le nom d'une commune située dans la région de Bâle, Kaiseraugst est un projet de centrale nucléaire qui pourrit depuis vingt ans, enlisé par d'incessantes oppositions et de systématiques contestations.

Les parlementaires opposés à cette centrale ont reçu une sorte d'agrément du gouvernement.

Les autorités fédérales, soulagées de mettre un terme à un débat qui tournait en "guerre de religion" entre pro et antinucléaires, se sont déclarées prêtes à renoncer à Kaiseraugst.

Elles ont aussi admis qu'il ne sera guère possible d'ici à 1988, de construire de nouvelles centrales nucléaires en Suisse.. »

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