Suger
Publié le 16/05/2020
Extrait du document
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Moine français et homme politique.
Ayant été élevé dans l'entourage de Louis VI, il lui porte une grandeaffection payée en retour d'une confiance sans limites.
Ambassadeur auprès du pape, Suger est élu abbéde Saint-Denis en 1122.
A la mort du roi, il devient le conseiller de son fils Louis VII et assure la régence duroyaume pendant la deuxième croisade de 1147 à 1149.Habile diplomate et politicien, il tente au cours de sa carrière d'affermir le pouvoir royal et d'agrandir leroyaume.
C'est pourquoi il s'oppose au divorce de Louis VII et d'Aliénor d'Aquitaine, ne voulant pas perdretoutes les provinces que la reine avait apportées dans sa dot.
Par ailleurs, il réforme le système judiciaire.Il fait rénover et reconstruire la basilique de Saint-Denis qui devient alors l'un des premiers édificesgothiques de France.
A la fin de sa vie, il rédige une Vie de Louis VI ainsi qu'une Vie de Louis VII qui sontaujourd'hui des outils indispensables à l'étude des règnes de ces deux souverains.
Suger (Vers 1081-1151)
Le «Père de la patrie».
Cet abbé de Saint-Denis fut le conseiller de Louis VI et de Louis VII et l'une des plus brillantes figures politiques del'époque.
C'était avant tout un homme d'Eglise.Né vers 1081 d'une famille pauvre, il avait étudié à Saint-Denis, puis à Saint-Benoît-sur-Loire, avant de revenir àSaint-Denis, où il s'occupa bientôt de l'administration de l'abbaye.
Elu abbé en 1122, il devint le familier de Louis VIqui le chargea de nombreuses missions diplomatiques auprès des papes et s'entoura de ses conseils pour l'ensemblede la politique royale.
Moine dévoué à l'Eglise, il l'était tout autant à la royauté qu'il considérait comme la protectricede l'Eglise.
Petit, frêle, d'une intelligence vive, précise, concrète, c'était un esprit juste, pondéré, plein de bon sens,qui répugnait aux excès d'ascétisme ou de réformisme et s'opposa, à cet égard, à son fougueux contemporain, saintBernard.
Travailleur infatigable, Suger mit, à servir son abbaye, la même ardeur qu'à servir le roi.
En ce qui concerneSaint-Denis, sa gestion temporelle et spirituelle fut exemplaire: il restaura la vie monastique, enrichit l'abbaye et fîtreconstruire la magnifique église consacrée en 1144.
Du point de vue politique, il conseilla Louis VI avec prudence,l'engageant à guerroyer dans le royaume contre les brigands et les vassaux infidèles, mais le réconciliant avec sesennemis extérieurs, car cet homme juste et sage entretenait des rapports amicaux aussi bien avec le roid'Angleterre, Henri Ier Beauclerc, qu'avec Thibaud de Champagne, tout aussi redoutables pour la monarchiefrançaise.Ecouté de Louis VI, Suger le fut également de Louis VII qui le prit comme conseiller avant de le nommer régent lorsde son départ pour la deuxième croisade.
Pendant l'absence du roi, il conserva intact le domaine royal, le faisantfructifier avec tant de succès que les caisses du royaume étaient encore pleines après qu'il eut envoyé à Louis VIItout l'argent nécessaire à son expédition.
Il maintint aussi l'ordre dans le royaume, ce qui n'était pas si simple, et ileut à lutter contre le propre frère du roi, Robert de Dreux, revenu prématurément d'Orient et que des seigneursmécontents voulaient mettre sur le trône.
Au retour de Louis VII, le sage ministre s'efforça d'empêcher la rupture del'union royale, rupture qui devait se consommer peu après sa disparition.
Epuisé par sa double tâche, religieuse etpolitique, Suger mourut à Saint-Denis le 13 janvier 1151.
Il laissa à la postérité une admirable Vie de Louis le Gros etle début d'une Vie de Louis VII, oeuvres très précieuses pour la connaissance de toute cette période.
Suger méritebien le titre de «Père de la patrie» qui lui fut donné après sa mort par son biographe, le moine Guillaume..
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