Suffit-il d'être juste ?
Publié le 01/10/2024
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Lundi 23 septembre 2024
CJ1
Expression - Communication
Suffit-il d’être juste ?
Introduction :
Selon Blaise Pascal, « la justice est impuissante sans la force, la force est tyrannique sans la justice
».
Cette citation met en évidence l'importance de la justice, un élément essentiel de toute société,
assurant la justice et l'harmonie.
Il est courant de considérer la justice comme la valeur ultime, un
idéal auquel il est nécessaire de se conformer dans nos actions et nos lois afin d'assurer l'équité et
l'harmonie sociale.
Les lois, les institutions et les interactions sociales sont guidés par elle, assurant
ainsi l'équité et le respect des droits de tous.
Dans sa forme la plus simple, la justice est basée sur
l'idée de donner à chacun ce qui lui est dû.
Cependant, l'application rigoureuse des principes de
justice peut parfois sembler insuffisante ou même inappropriée.
En effet, la justice, lorsqu'elle est
appliquée de manière rigide, peut manquer de nuances et ignorer les circonstances particulières, les
émotions humaines ou les besoins spécifiques des individus.
Alors suffit-il d’être juste ? La justice
doit-elle s’accompagner d'autres vertus telles que la bienveillance, la compassion ou encore la
sagesse pour atteindre une véritable harmonie morale et sociale ? Dans cette réflexion, nous verrons
que oui il suffit d’être juste car la justice est une valeur suprême, cependant nous verrons par la
suite qu’il ne suffit pas d’être juste et pour finir nous verrons qu’il existe des vertus
complémentaires à la justice pour une véritable harmonie.
Plan détaillé :
I.
Oui, il suffit d’être juste : la justice comme valeur suprême
A) La justice comme condition nécessaire à l’ordre social
1.
La justice assure l’équité et l’égalité : elle garantit à chacun ce qui lui est dû.
2.
La justice permet la coexistence pacifique dans une société : elle régule les conflits et les relations entre les individus.
3.
Exemple : Les sociétés basées sur la justice rétributive et corrective (ex.
systèmes judiciaires modernes).
B) La justice comme vertu centrale dans les théories philosophiques
1.
Platon et la justice comme harmonie des âmes : la justice comme condition du bonheur individuel et collectif.
2.
Aristote et la justice comme vertu cardinale : elle englobe toutes les autres vertus nécessaires à une vie éthique.
3.
: la justice comme première vertu des institutions, assurant l’équité des chances.
C) La justice comme valeur universelle applicable à toutes les situations
1.
La justice permet de traiter tous les individus de manière équitable, sans favoritisme ni biais.
2.
Elle est un repère moral stable et constant dans la prise de décision.
3.
La justice dans les droits de l'homme : base des législations internationales (Déclaration universelle des droits de
l'homme).
Si nous avons vu dans une première partie qu’il suffit d’être juste, nous verrons dans une seconde
partie que non être juste ne suffit pas toujours.
II.
Non, la justice ne suffit pas à elle seule
A) Les limites de la justice lorsqu'elle est appliquée de manière rigide
1.
La rigidité des lois peut parfois engendrer des injustices : la lettre de la loi versus l’esprit de la loi.
2.
Exemples de cas concrets : des jugements légalement justes mais moralement douteux (ex.
peines disproportionnées).
3.
La difficulté de la justice à prendre en compte les particularités individuelles et contextuelles.
B) Les conflits moraux auxquels la justice seule ne peut répondre
1.
La justice ne prend pas en compte les émotions humaines : elle peut apparaître froide et déshumanisée.
2.
Cas de dilemmes moraux : quand la justice est en conflit avec la compassion ou le pardon.
3.
Exemple : dans certaines situations, punir selon la loi peut nuire à la réconciliation (ex.
justice punitive vs justice
restaurative).
C) La justice face aux inégalités structurelles
1.
La justice seule ne peut pas toujours corriger les injustices sociales profondes (inégalités économiques, historiques,
etc.).
2.
Justice et inégalités : un traitement égal peut renforcer des inégalités déjà existantes.
3.
L’insuffisance de la justice pour assurer une réelle égalité des chances (ex.
privilèges sociaux, discrimination
systémique).
Si nous avons vu dans cette seconde partie qu’il ne suffit pas d’être juste, dans cette troisième et
dernière partie nous allons voir qu’il existe des vertus complémentaires à la justice afin de garantir
une véritable harmonie.
III.
Les vertus complémentaires à la justice pour une véritable harmonie
A) La bienveillance : adoucir les effets rigides de la justice
1.
La bienveillance permet de nuancer la justice en tenant compte des situations individuelles et des besoins humains.
2.
Exemple de la justice restaurative : une approche plus humaine basée sur la réparation plutôt que la punition.
3.
La bienveillance dans les relations interpersonnelles : aller au-delà de la stricte équité pour favoriser la compassion et
la compréhension.
B)La sagesse : l’art de bien appliquer la justice
1.
La sagesse pratique (phronesis) permet de discerner la manière la plus appropriée d’appliquer la justice.
2.
La sagesse évite l’application mécanique des lois et favorise une adaptation à la complexité des situations.
3.
Exemple : des figures historiques ayant su conjuguer justice et sagesse (ex.
Mandela, Gandhi).
C) La compassion : humaniser la justice
1.
La compassion permet de considérer les souffrances individuelles et d’éviter une justice trop détachée et
impersonnelle.
2.
Elle contribue à équilibrer la justice avec la capacité de pardonner et de réparer les torts.
3.
Exemple : les systèmes judiciaires qui intègrent des formes de médiation et de réconciliation plutôt que la seule
rétribution (justice communautaire).
Grande partie rédigée :
III.
Les vertus complémentaires à la justice pour une véritable harmonie
A) La bienveillance : adoucir les effets rigides de la justice
1.
La bienveillance offre la possibilité de nuancer la justice en prenant en considération les
situations individuelles et les besoins des individus.
La bienveillance implique de faire preuve de
bienveillance et de considération envers autrui.
En le rattachant à la justice, il est envisageable de
faire preuve de modération dans les décisions et d'éviter une application trop rigoureuse des lois.
Effectivement, une seule justice, parfois rigide, peut manquer de souplesse.
De cette manière, la
bienveillance apporte une dimension humaine aux jugements, en tenant compte des particularités
des personnes concernées et de leurs circonstances spécifiques.
2.
La justice restaurative est une approche plus humaine qui repose sur la réparation plutôt que sur
la punition.
La justice restaurative, à la différence de la justice rétributive, a pour objectif de réparer
les dommages causés tout en favorisant la réconciliation entre la victime et l'auteur de l'infraction.
La bienveillance occupe une place essentielle dans ce modèle....
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