Suffit-il d’être conscient de soi pour se connaître ?
Publié le 09/01/2022
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«
Dissertation “Suffit-il d’être conscient de soi pour se connaître?”
Malgré que les hommes soient conscients depuis la nuit des temps, l’étude et
l’aprofondissement de la conscience sont des études philosophiques récentes.
Par conscience on
entend une faculté, un “savoir” que développe notre esprit de ce qui est réalisé, pensé et acté.
Elle
permet à l’homme de réfléchir sur son être et ses actions, d’y revenir et de les juger.
Par logique,
cette conscience implique un savoir de soi, son existence, son soi pensant, sa place dans l’espace.
Cette conscience ne place plus l’homme comme un simple être dans le monde, un vivant autour de
vivants.
Il est en face de son monde, qu’il peut penser, juger, étudier et transformer.
Il se retrouve
donc séparé de ce monde par la conscience, séparation développée par cette capacité à penser et à
agir.
Cette question de la connaissance de soi et de la conscience est une problématique qui semble
anodine mais qui en réalité est loin de l’être.
De grands penseurs comme Kant et Descartes qui
développent chacuns des théories ayant des contradictions entre elles, ou qui soulèvent d’autres
questions.
Le fait de “se connaître” fait partie intégrante de notre existence: nos goûts, nos
caractéristiques, notre manière de penser, notre personnalité.
Une expression devenue banale qui ne
suscite une profonde réflexion que rarement.
Le fait d’être conscient de soi nous donne une certaine connaissance de soi.
Une connaissance qui
passe nécessairement par la conscience de soi, même si celle-ci possède des limites et devient donc
insuffisante.
Cette distance que l’homme peut avoir avec l’extérieur, il peut également la trouver à
l’intérieur de soi.
Ses pensées, ses actes peuvent parfois être illisibles, incompréhensibles pour lui.
D’autre part, l’expérience du remords ou du regret par exemple peut souligner les contradictions qui
proviennent de notre propre esprit, en effet l’homme agit et pense sans forcément s’y reconnaîre.
La conscience étant une source de savoir sur soi même, elle est aussi parfois source
d’inconnues, ce qui nous amène à nous poser la problématique suivante:
La conscience est-elle l’unique nécessité pour avoir une connaissance profonde de nous mêmes?
Cette question nous amènera à réflechir sur la manière dont la conscience nous donne une
connaissance de nous, mais aussi ses limites, et pourquoi la conscience d’être nous ne nous permet
pas d’avoir une connaissance authentique de nous même.
Nous reviendrons également sur la notion
d’inconscient, et pourquoi elle peut partiellement expliquer cette problématique.
La première chose saisie par cette conscience de soi est bien sûr le fait d’être vivant, de nous
reconnaître en tant qu’individu générique, pensant et vivant.
Un être dans l’espace, dans le temps,
qu’on observe et qu’on étudie à travers nos sens.
C’est bien ce sentiment d’être en vie que l’on
trouve en nous, lorsqu’on accède aux premiers contenus de notre pensée.
Ce sentiment peut
provoquer chez nous diverses sensations, comme le sentiment d’être seul, parfois la peur ou même
le bonheur, de nous savoir vivants.
Cette idée du savoir d’être vivant est notamment mise en
perspective par le philosophe français Descartes.
Il recherche dans sa réflexion une vérité absolue,
qui échappe au doute de chaque question essentielle.
Il en déduit, par l’évidence d’être la seule
interrogation dont on ne peut pas douter, son existence.
C’est la première réponse générique que
chacun reçoit lorsqu’il se penche sur la question, la certitude d’être, d’avoir conscience qu’il est.
On comprend que la conscience est une condition de la connaissance de soi.
Cette conscience de soi
permet de nous apprendre ensuite une autre connaissance fondamentale de nous: nous sommes une
chose pensante.
L’essence même de l’esprit ne se place pas dans une forme matérielle, le fait
d’exister en tant que chose pensante surgit avant l’évidence d’être un corps, une chose matérielle.
Toujours Descartes nous transmet l’idée de ce phénomène philosophique à travers son
développement sur le cogito, et sa fameuse réplique du “je pense, donc je suis”.
Cette conscience de
soi nous permet donc d’acquérir la connaissance que nous sommes vivants et dotés d’une pensée.
Cette vision modifie la valeur du “moi”.
Ce moi n’a donc pas besoin d’un support matériel pour
exister, ce n’est pas un moi empirique, ce moi devient un sujet de raison..
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