Suffit-il de prendre conscience de ce qui nous détermine pour nous en libérer ?
Publié le 22/05/2020
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«
Dissertation Philosophie : Suffit-il de prendre conscience de ce qui nous détermine pour nous en
libérer ?
Se demander si une chose est suffisante , c’est se demander si une chose supplémentaire est nécessaire, ou si elle
est seule à être nécessaire .
Étymologiquement, « conscience » vient du latin cum scientia , qui signifie avec savoir, accompagné de savoir.
La conscience est la faculté proprement humaine de ne pas seulement agir, penser, parler, mais, en même temps, de
savoir que l’on agit, que l’on pense ou que l’on parle.
« Prendre conscience », c’est donc saisir par la conscience , c’est-à-dire s’apercevoir d’une chose, sans être
entièrement immergé dans l’action, ce qui rend possible une maîtrise de soi-même.
De plus, le déterminisme s’oppose à la liberté : ce qui nous détermine, c’est ce qui nous incline à faire une chose
plutôt qu’une autre, sans avoir l’impression pour autant d’y être contraint.
Enfin, se libérer, c’est se défaire d’une contrainte, de ce qui pèse sur nous indépendamment de notre volonté.
Dans
cette mesure, on distingue la libération de la liberté , puisqu’il ne suffit pas toujours d’être libéré d’une contrainte
pour être libre.
Nous avons donc été amenés à nous poser la question suivante : Suffit-il de prendre conscience de ce qui nous
détermine pour nous en libérer ?
Nous allons voir dans un premier temps que prendre conscience de ce qui nous détermine est suffisant pour nous en
libérer pour dans un second temps observer que cette prise de conscience peut être toutefois insuffisante voire
faussée selon la situation.
En effet, prendre conscience de ce qui nous détermine peut être suffisant pour s’en libérer et que celle-ci
suppose donc un effort de connaissance quant à la situation.
Tout d’abord, la conscience est la faculté de percevoir notre environnement, nos pensées et nos actions.
Cette
capacité est censée s’accompagner de la liberté c'est-à-dire qu’elle nous donnerai le pouvoir de juger et de modifier
notre comportement.
C’est donc une faculté émancipatrice, qui nous démontre que seule notre volonté n’est à
l’origine de ce que nous faisons ou pensons.
Mais cette libération n’est rendue possible que par la prise de
conscience qui inclut un effort de connaissance .
En effet, il s’agit alors de prendre conscience, d’admettre que nous sommes déterminés , dans nos goûts, nos idées,
nos actions, et de nous efforcer de connaître ce qui nous détermine .
Afin que ça nous rende libre, cet effort doit être
continuel, et il s’agit donc de s’affranchir en premier lieu de l’aveuglement dans lequel nous sommes quand nous
croyons que rien ne nous détermine.
Autrement dit, cette prise de conscience nous permet de nous libérer de
l’ignorance .
De plus, une doctrine illustre parfaitement cette idée soit que tous phénomène est produit par un
ensemble de causes extérieures à ce phénomène : il s’agit du déterminisme.
En outre, il est donc nécessaire dans un premier temps d’assumer, d’avouer, de reconnaitre que nous sommes
déterminés par quelque chose.
Or, si nous refusons de prendre conscience en quelque chose, cela signifie que nous
savons clairement pour quelle raison nous le refusons.
Par conséquent, le refoulement est conscient et n’est rien
d’autre que de la mauvaise foi.
Par exemple, dans le domaine de l’économie, Marx montre que c’est la connaissance de la science économique qui
permettra aux hommes de se libérer des aliénations qu’ils subissent.
En outre, il faut prendre conscience de ce qui nous détermine pour s’en libérer, dans la mesure où, sans conscience ,
il n’y a pas de possibilité de maîtrise de soi, donc de libération .
Néanmoins, nous allons voir que cette prise de conscience peut parfois s’avérer insuffisante quand à la libération
de ce qui nous détermine.
En effet, il ne suffit pas de prendre conscience de ce qui nous détermine pour nous en libérer car quelques
contre-exemples sont facilement démontrables.
Tout d’abord, il est possible de remettre en cause ce caractère libérateur de la prise de conscience, dans la
mesure où celle-ci n’offre jamais qu’un regard très partiel sur ce qui est à l’origine de nos pensées et actions.
En.
»
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