Sud-Yémen

« 1 / 2 Sud-Yémen Le 30 novembre 1970, troisième anniversaire de son accession à l'indépendance, la République populaire du Sud-Yémen prend le nom de République démocraUque et populaire du Y-.aen.

Cette nouvelle dénomination traduit la volonté des dirigeants du Sud de réaliser l'unité du Yémen et leur refus de la division en deux États séparés.

Accédant à la souveraineté nationale après une longue lutte de libération sous la direction du Front national de libération (FNL), ancienne branche du Mouvement des nationalistes arabes (MNA), l'ex­ Fédération d'Arable du Sud était devenue à partir de décembre 1967 une ..

république populaire ..

se pro­ posant d'appliquer une politique socialiste.

2 Limité par l'Arable séoudite et la République arabe du Yémen au nord, par le Dhofar à l'est, le Sud-Yémen (288 000 km2 et près de 1 500 000 habitants) a pour capi­ tale Medina Ach-Chaab, anciennement Al-lttihad.

Cepen­ dant Aden reste, avec ses 260 000 habitants, la plus grande ville du pays et son port principal, à la fols importante base navale et entrepôt de marchandises.

Ter­ ritoire désertique, mais parsemé des vestiges des civi­ lisations sud-arabiques (notamment en Hadramaout), le Sud-Yémen a été occupé par les Anglais dès 1839 et divisé en une muiUtude d'émirats et de sultanats, clients de la colonisation et liquidés avec elle par le FNL.

3 Ayant éliminé leurs concurrents et adversaires pro­ égyptiens du FLOSY (Front pour la libération du Sud­ Yémen occupé), les dirigeants du FNL se trouvent divisés en deux fractions opposées : l'une, de droite, ani­ mée par Kahtan Ach-Chaabl, alors président de la Répu­ blique ; l'autre, de gauche, dirigée par le leader extré­ miste Abdoul Fattah lsmail, secrétaire général du parti unique.

Aidé par l'arm6e et les milieux conservateurs, Ach-chaabl réussit à éliminer l'alde radicale et à 2 / 2. »