stoïcisme.
Publié le 08/12/2021
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stoïcisme. n.m., doctrine philosophique. C'est en 300 avant notre ère que Zénon de Citium
fonda l'école du Portique, où il développa la doctrine stoïcienne (de Stoa Poikilé, « le Portique
décoré de fresques », par allusion à l'endroit où Zénon enseignait). Au IIIe siècle de notre ère,
l'existence de philosophes stoïciens est encore avérée. L'histoire du stoïcisme s'est donc
étendue sur près de six siècles, tandis que son influence s'est exercée jusqu'à nous puisque le
mot ne sert plus seulement à désigner une école philosophique, mais appartient au
vocabulaire courant : est stoïque celle ou celui qui réussit à affronter avec lucidité et courage
les circonstances adverses. Le développement et la diffusion du stoïcisme ont activement
participé à la formation et à la mise en place de la civilisation gréco-romaine, qui « réalise une
forme de civilisation vraiment universelle, en ce sens qu'elle n'est limitée par aucune tradition
nationale ou locale. En droit, elle s'adresse à tous les hommes parce qu'elle a foi dans
l'identité de la raison commune à tous, et qu'elle se réfère à cette croyance » (Émile Bréhier).
L'universalisme stoïcien s'enracine dans la conviction d'une unité spirituelle, qui anime aussi
bien les rapports des hommes avec l'univers que ceux des hommes entre eux. Le stoïcisme
s'efforce de définir un art de vivre, appuyé sur la compréhension théorique des rapports de
l'homme avec l'univers. Aussi le voyons-nous attentif aux sciences positives, soucieux de
fonder une théologie rationnelle, d'intervenir dans les affaires politiques, d'encourager la
réflexion sur soi-même afin d'assurer la vigueur de la conscience morale. Mettant en pratique
son universalisme doctrinal, le stoïcien est un cosmopolite, indifférent à son lieu de résidence
et citoyen du monde.
L'histoire du stoïcisme.
Les historiens ont l'habitude de distinguer trois périodes.
L'ancien stoïcisme est illustré par Zénon (vers 332-262 avant J.-C.), Cléanthe (vers
331-232 avant J.-C.) et Chrysippe (281-vers 200 avant J.-C.), qui ont élaboré la doctrine.
La physique est le centre du système, couronné par la morale et complété par la logique, la
dialectique et la rhétorique. La physique réalise la synthèse de la conception religieuse d'un
souffle pénétrant l'univers et de la conception scientifique découvrant dans l'univers un
ordre régulier, qui a pour cause la force divine agissant à l'intérieur des êtres, force qui,
dans l'enchaînement des causes, s'impose comme destin. La certitude est nécessaire pour
assurer la constance de la croyance, condition essentielle du bonheur, qui exige de se
conformer à la loi de la nature, rationnelle et divine, pour permettre la maîtrise de soi.
Le moyen stoïcisme est surtout représenté par Panétius (180-110 avant J.-C.) et
Posidonius (vers 135-51 avant J.-C.). Adaptant le stoïcisme aux besoins nouveaux, ils
atténuent l'idéal de sagesse en prêchant une vertu vers laquelle il est possible de
progresser en accomplissant des devoirs, et donnent à la doctrine une orientation
humaniste et platonisante. Les oeuvres des auteurs de ces deux périodes ne nous sont pas
parvenues ; nous ne les connaissons que grâce aux citations de Cicéron, Philon
d'Alexandrie, Plutarque, Sextus Empiricus, Galien et Diogène Laërce. Cicéron (106-43
avant J.-C.), dans le traité Des devoirs, s'inspire de Panétius, tandis que Plutarque (vers
50-125 après J.-C.), par la polémique qu'il mène contre le stoïcisme ( Des contradictions
des stoïciens, Des notions communes contre les stoïciens), nous aide à mieux le connaître.
Le stoïcisme impérial fournit une direction de conscience avec Sénèque (vers 2 avant
J.-C.-65 après J.-C.), dans ses Lettres à Lucilius , avec Épictète (vers 50-vers 125 après
J.-C.), esclave affranchi, dont l'enseignement a été recueilli par Arrien dans les Entretiens et
le Manuel, et avec l'empereur Marc Aurèle (121-180), dans les Pensées.
Complétez votre recherche en consultant :
Les corrélats
Caton (en latin Marcus Porcius Cato, dit Caton le Jeune)
Chrysippe
Cicéron
Cléanthe
Épictète
Épicure
Marc Aurèle
Plutarque
Portique (école du)
Sénèque
Zénon de Citium
stoïcisme. n.m., doctrine philosophique. C'est en 300 avant notre ère que Zénon de Citium
fonda l'école du Portique, où il développa la doctrine stoïcienne (de Stoa Poikilé, « le Portique
décoré de fresques », par allusion à l'endroit où Zénon enseignait). Au IIIe siècle de notre ère,
l'existence de philosophes stoïciens est encore avérée. L'histoire du stoïcisme s'est donc
étendue sur près de six siècles, tandis que son influence s'est exercée jusqu'à nous puisque le
mot ne sert plus seulement à désigner une école philosophique, mais appartient au
vocabulaire courant : est stoïque celle ou celui qui réussit à affronter avec lucidité et courage
les circonstances adverses. Le développement et la diffusion du stoïcisme ont activement
participé à la formation et à la mise en place de la civilisation gréco-romaine, qui « réalise une
forme de civilisation vraiment universelle, en ce sens qu'elle n'est limitée par aucune tradition
nationale ou locale. En droit, elle s'adresse à tous les hommes parce qu'elle a foi dans
l'identité de la raison commune à tous, et qu'elle se réfère à cette croyance » (Émile Bréhier).
L'universalisme stoïcien s'enracine dans la conviction d'une unité spirituelle, qui anime aussi
bien les rapports des hommes avec l'univers que ceux des hommes entre eux. Le stoïcisme
s'efforce de définir un art de vivre, appuyé sur la compréhension théorique des rapports de
l'homme avec l'univers. Aussi le voyons-nous attentif aux sciences positives, soucieux de
fonder une théologie rationnelle, d'intervenir dans les affaires politiques, d'encourager la
réflexion sur soi-même afin d'assurer la vigueur de la conscience morale. Mettant en pratique
son universalisme doctrinal, le stoïcien est un cosmopolite, indifférent à son lieu de résidence
et citoyen du monde.
L'histoire du stoïcisme.
Les historiens ont l'habitude de distinguer trois périodes.
L'ancien stoïcisme est illustré par Zénon (vers 332-262 avant J.-C.), Cléanthe (vers
331-232 avant J.-C.) et Chrysippe (281-vers 200 avant J.-C.), qui ont élaboré la doctrine.
La physique est le centre du système, couronné par la morale et complété par la logique, la
dialectique et la rhétorique. La physique réalise la synthèse de la conception religieuse d'un
souffle pénétrant l'univers et de la conception scientifique découvrant dans l'univers un
ordre régulier, qui a pour cause la force divine agissant à l'intérieur des êtres, force qui,
dans l'enchaînement des causes, s'impose comme destin. La certitude est nécessaire pour
assurer la constance de la croyance, condition essentielle du bonheur, qui exige de se
conformer à la loi de la nature, rationnelle et divine, pour permettre la maîtrise de soi.
Le moyen stoïcisme est surtout représenté par Panétius (180-110 avant J.-C.) et
Posidonius (vers 135-51 avant J.-C.). Adaptant le stoïcisme aux besoins nouveaux, ils
atténuent l'idéal de sagesse en prêchant une vertu vers laquelle il est possible de
progresser en accomplissant des devoirs, et donnent à la doctrine une orientation
humaniste et platonisante. Les oeuvres des auteurs de ces deux périodes ne nous sont pas
parvenues ; nous ne les connaissons que grâce aux citations de Cicéron, Philon
d'Alexandrie, Plutarque, Sextus Empiricus, Galien et Diogène Laërce. Cicéron (106-43
avant J.-C.), dans le traité Des devoirs, s'inspire de Panétius, tandis que Plutarque (vers
50-125 après J.-C.), par la polémique qu'il mène contre le stoïcisme ( Des contradictions
des stoïciens, Des notions communes contre les stoïciens), nous aide à mieux le connaître.
Le stoïcisme impérial fournit une direction de conscience avec Sénèque (vers 2 avant
J.-C.-65 après J.-C.), dans ses Lettres à Lucilius , avec Épictète (vers 50-vers 125 après
J.-C.), esclave affranchi, dont l'enseignement a été recueilli par Arrien dans les Entretiens et
le Manuel, et avec l'empereur Marc Aurèle (121-180), dans les Pensées.
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Les corrélats
Caton (en latin Marcus Porcius Cato, dit Caton le Jeune)
Chrysippe
Cicéron
Cléanthe
Épictète
Épicure
Marc Aurèle
Plutarque
Portique (école du)
Sénèque
Zénon de Citium
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