Stanislas LÉPINE:QUAI DES CÉLESTINS, LE PONT MARIE (analyse du tableau).
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
«
/
Stanislas LEPINE
QUAI DES CÉLESTINS, LE PONT MARIE
Témoin d'une époque révolue, Lépine nous montre les berges de la
Seine telles qu'elles étaient depuis toujours.
Des berges
aujourd'hui
voies rapides ...
On ne soit pas grand-chose sur cet élève de
Corot , sinon qu ' il a laissé une œuvre délicate ,
baignée d' un impressionnisme doux aux cou
leurs sans heurt.
Sa spécialité reste sons
conteste les vues de Paris, un Paris
aujourd 'hui disparu.
Outre le fait qu 'elles
témoignent du travail d'un peintre de talent ,
sons génie, mois consciencieux , ses toiles
sont donc d'une très gronde voleur historique.
L'ŒUVRE
Montmartre et
la Seine sont les deux pôles
d'attraction de Stanislas Lépine.
En brossant le
pont Marie , qui enjambe la Seine de la rive
droite à
l'île Saint-Louis , il nous rappelle qu'à
l'époque les berges du fleuve étaient encore
comme
celles de n 'importe quel outre , sons
quais maçonnés et sons routes.
La terre et le
gravier qui les composaient descendaient
doucement jusqu 'à l 'eau.
Bateaux et péniches
y débarquaient directement
leurs cargaisons,
que venaient
enlever des charrettes tirées par
des chevaux.
Au fond, sous les piles de ce
pont
séculaire (il est , avec le Pont-Neuf, situé
un peu plus en aval , le plus vieux de Paris) , un
lavoir est amarré à quelques mètres du rivage,
ce qui permettait aux ménagères
de lover leur
linge loin
des eoux fangeuses du bord.
Cette
partie des berges de la Seine représentée
par Lépine correspond aujourd' hui à la voie
rapide Georges-Pompidou.
LA
COMPOSITION
De Corot , son maître , Lépine a gardé les tons
sourds, évitant
les contrastes et choisissant
plus volontiers les jours gris , sons grand
soleil , pour brosser le portrait de la capitole.
Son
trait est sûr, détaillé , presque acadé
mique , bien que , ça et là, percent d'indé
niables accents impressionnistes.
« Il a su
capter au mieux , reconnaissait l'historien
Raymond Coignot , l'atmosphère de la ville
à cette époque.
Lépine fut sans doute l'un
de ces derniers artistes à savoir mettre
autant d'intimité dans un paysage, à fixer
Stanislas LÉPINE 1835-1892
• Quai des Célestins , le pont Marie
• Huile sur toile 30 cm x 50 cm
• Signé en bas , à droite ~ S.
Lépine 68 »
• Peint en 1868 • Localisation: Paris, musée d'Orsay
l'âme secrète d'une ville , d 'une rue, d'un
fleuve .» Ce talent ne suffit malheureusement
pas , et Lépine mourut
si pauvre que ses omis
tirent une collecte afin de lui offrir des
obsèques décentes.
L'HISTOIRE
Le tableau fut acheté par Eduardo MollçHd ,
un grand collectionneur , qui le légua à l'Etat.
Il entra ou musée du Jeu de paume en 1972 ,
puis à
Orsay en 1986.
A l'époque , tout au long des berges de la Seine,
des lavo i rs permettaient aux Parisiens de fa i re leur lessive dans une eau encore peu polluée ...
LA COT E
Bien que se s œ uvre s soien t peu
nombreu se s ( pas plu s de
800 tabl eau x
r é pertori és), la c ote de Lépine est l oin de
celle des
grand s impre ssionn istes .
On peut
achet er un beau ta bleau re prése ntant
Pari s aux alen to
urs de 700000F
( 610000F pour Qua is à Pari s en 1990 ).
Moin s pri sés, les pa ysages so nt au ssi moin s
c o tés .
Un simple dess in au c rayon v aut de
1 000 à 3 000 fr ancs..
»
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