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STAËL Germaine Necker, baronne de

Publié le 06/11/2020

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On pourrait y voir, tout aussi bien, une amorce du débat récemment ouvert sur les deux notions opposées de la civilisation (liée à l'évolution historique de l'humanité, prise dans son ensemble) et de la culture (liée au caractère original, ethnique, de chaque peuple pris à part). Pour Mme de Staël, en effet, ce sont les pays les plus évolués et raffinés sur le plan des arts et des moeurs - la France, par exemple - qui peuvent précisément gagner à un échange culturel avec les peuples dits attardés ou barbares : Et comme l'élégance de la société nous préservera toujours de certaines fautes, il nous importe, plus qu'à tout autre, de retrouver la source des grandes beautés. Formule d'une rare audace, et, plus encore, d'une rare densité. Ainsi, d'une part, à la notion d'un art « opposé au nôtre», elle substitue l'idée d'un art différent mais complémentaire, et que par suite il sied d'accueillir. D'autre part, l'auteur nous fait entrevoir qu'un tel voyage d'études (dont elle s'institue pour nous le guide et l'interprète) chez ces peuples d'Allemagne tenus pour un peu arriérés, ne se situe pas seulement dans l'espace mais, du même coup, dans le temps : il est retour à l'âme primitive; à la source, dit-elle. L'écrivain selon son coeur, l'artiste total en matière de poésie, est donc celui qui, tout en restant vigilant, exigeant envers lui-même, voire élégant, de bon goût, dit-elle, sera aussi capable (une fois le moment venu, c'est-à-dire quand il chante) de s'abandonner et de perdre la tête; d'oublier le bruit de la terre pour écouter l'harmonie céleste. De plus, il doit être capable, à l'occasion, d'un véritable élan mystique : En effet, quand l'existence de l'homme est expansive, elle a quelque chose de divin (théorie de l'enthousiasme dont l'initiateur fut Diderot). En définitive le poète doit être un adulte et un enfant tour à tour. Cette étonnante conception de l'ambivalence du génie lyrique lui permet d'accéder sans frayeur à l'art nocturne de Novalis (et non pas seulement comme les autres Français de son siècle à l'art plus peigné, plus cosmopolite, d'un Goethe ou d'un Lessing). La fantaisie même, au sens allemand du terme, ne lui reste pas étrangère : elle découvre J.-E Rich-ter, dit Jean-Paul, le « fantasque » par excellence, dont les Allemands eux-mêmes n'avaient pas fait grand cas.

« 5 TA Ë L Germaine Necker, baronne de 1766-1817 ; Romancière et philosophe suisse d'expression française, née à Paris.

Fille du banquier Necker, épouse du baron de Staël-Holstein.

À Paris, elle tient salon littéraire ; pis encore : philosophique.

Mais son esprit d'indépendance lui vaut d'être à deux reprises (1792 et 1795) obligée de passer en Suisse.

Là, son château de Coppet va retrouver bientôt les mêmes hôtes que le salon de la rue du Bac.

De retour en France, elle i,ublie l'essai De la littérature ...

(1800) et le roman Delphine (1802).

Indésirable sous l'Empire, elle reçoit cette fois l'ordre de « s'éloigner-à quarante lieues au moins de Paris ».

Le baron de Staël étant mort l'an­ née précédente, elle part (1804) en compagnie de Benjamin Constant pour l'Allemagne.

Elle voyagera d'ailleurs dans plusieurs pays d'Europe.

En 1807, elle publie son chef-d'œ uvre romanesque, Corinne, ou l'Italie.

La voici, en 1810, pratiquement mise en résidence surveillée par l'e�­ pereur, à Coppet.

Mais (elle est alors âgée de quarante-cinq ans), rema­ riée avec un jeune officier, M.

de Rocca, elle va en 1811 s'enfuir avec lui '7ers de nouvelles aventures à l'étranger.

De l'œuvre proprement créatrice de Mme de Staël ne surnage que son second roman, Corinne, histoire d'une poétesse, trop glorieuse pour qu'aucun homme, fût-il amoureux, supporte cette anomalie.

Thème déjà, à quelques variantes près, de son premier roman Delphine ; mais c'est à tort, je crois, qu'on tiendrait cette « idée fixe» pour une protes­ tation féministe.

La romancière ici ne se soucie guère du problème général de la femme égale (un jour , proche ou lointain) de l'homme; son problème, très personnel, est celui de la �~R supérieure (déjà,. »

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